Auteur : Guy-Thomas BEDOUELLE.
 
Tome 9 - Colonne 221
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Titre de l'article : LANGMANN (ADÉLAÏDE), dominicaine, 1312-1375.
Début de l'article :
— Née en 1312 à Nuremberg, Adélaïde Langmann fut mariée à l'âge de treize ans. Veuve au bout 222 d'un an, elle entra au monastère des dominicaines, fondé en 1240 à Engeltal, près de Nuremberg (diocèse d'Eichstätt). Elle y fut la compagne de Christine Ebner (1277-1356), qui était favorisée de visions depuis 1314. Ayant des inquiétudes au moment de sa profession religieuse, Adélaïde fut rassurée par l'apparition du Christ, puis par celle de saint Dominique entre les mains duquel elle prononça ses voeux (Die Offenbarungen der Margaretha Ebner und der Adelheid Langmann, éd. par J. Prestel, Weimar, 1939, p. 119). La tonalité de sa spiritualité est empreinte de douceur, d'esprit d'enfance, de naturel et d'une naïveté qui la distingue de ses contemporaines et parentes Marguerite † 1351 et Christine Ebner. Adélaïde raconte les visions (révélations) qu'elle eut depuis l'appel impératif à entrer au couvent, reçu lors de la communion un jour de Noël ; mais elle n'omet pas d'indiquer que ses visions sont, spirituelles et non corporelles. Le style d'Adélaïde est simple et limpide : la moniale narre les dialogues qu'elle eut avec le Christ, la Vierge et les saints ; auprès d'eux Adélaïde s'enquiert des réalités spirituelles avec une curiosité enfantine. A la différence de Christine Ebner, Adélaïde ne fait allusion que d'une façon indirecte au conflit entre le pape et l'empereur : elle mentionne qu'en l'année 1344 des prières spéciales furent faites en raison de l'interdit et des diverses calamités qui s'étaient abattues sur la Bavière et elle évoque la tentation qu'elle eut de quitter momentanément Engeltal à cause de la famine et des dangers. Le Seigneur confia à Adélaïde toutes les personnes qu'elle rencontrerait (op. cit., p. 138). Mais sa constante préoccupation fut de libérer les âmes du purgatoire. Cette prière, ardente mais souvent formulée de façon enfantine, naquit à la suite d'une vision : le jour de la Toussaint elle fut conduite au purgatoire ; elle fut effrayée d'y voir des soeurs en religion et sa propre mère qu'elle avait toujours crue au paradis. Ces âmes ne souffraient d'aucune autre peine que de ne pouvoir contempler Dieu et « quand quelqu'un disait pour elles...

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