Titre de l'article : LANTERI (PIO BRUNONE), fondateur des oblats de la Vierge Marie, 1759-1830.
Début de l'article :
— 1.
Les sociétés secrètes de Turin. — 2.
Activités apostoliques. — 3.
Les oblats de la Vierge Marie. — 4.
Œuvres.
Pio Lanteri naquit à Cuneo le 12 mai 1759. Après une première tentative pour entrer à la chartreuse de Chiusa Pesio en 1776, il reçut la soutane des mains de l'évêque de Mondovi et fréquenta l'université de Turin. Il y rencontra Nicolas-Joseph de Diessbach, ancien jésuite, homme aux grandes initiatives et très zélé, qui devint son père spirituel. Rarement directeur eut disciple plus fidèle. Au début de 1782, Lanteri accompagne
239 Diessbach à Vienne pour y préparer la visite de Pie VI. Le 25 mai, il est ordonné prêtre et le 13 juillet il soutient sa thèse. Il demande l'autorisation de s'installer à Turin, refuse charges et bénéfices pour se consacrer entièrement aux oeuvres d'apostolat auxquelles l'avait initié Diessbach.
1. LANTERI ET LES SOCIÉTÉS SECRÈTES DE TURIN.
1° L'Amicizia cristiana et l'Amicizia cattolica.
— Dès les débuts, Lanteri fut un membre influent de l'Amicizia cristiana, société fondée par Diessbach entre 1778 et 1780 pour répandre les bons livres et former une élite intellectuelle catholique. Un secret absolu liait ses douze membres : six hommes, laïcs ou prêtres, et six femmes, de milieu aristocratique, en mesure d'exercer une réelle influence sur la classe dirigeante.
Les « amis chrétiens », prêts à tout apostolat, devaient travailler sans relâche à leur sanctification et manifester un attachement particulier au Saint-Siège. Diessbach, aidé de Lanteri et de Luigi Virginio † 1805, prêtre et ancien jésuite, réussirent à répandre la société, entre 1780 et 1803, en Italie (Milan, Florence, Rome, Gênes ?), en France (Paris, Chambéry ?, etc), en Suisse (Fribourg), en Bavière (Augsbourg), en Autriche (Vienne) et en Pologne (Varsovie) ; Turin demeura le centre de la société. En l'absence de Diessbach et après sa mort (22 décembre 1798), Lanteri en fut l'animateur, et la maintint vivante durant la difficile période napoléonienne ; en 1811, il fut gardé par la police dans sa maison de campagne de Bardessano (« La Grangia »), soupçonné d'avoir participé au service secret organisé en...
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