Auteur : Francisco MATEOS.
 
Tome 9 - Colonne 251
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Titre de l'article : LA PAZ Y FIGUEROA (MARIE-ANTOINETTE DE SAINT-JOSEPH), la « béate des Exercices », 1730-1799.
Début de l'article :
— Connue sous le nom d'Antonia de La Paz, Maria Antonia de La Paz y Figueroa naquit à Santiago del Estero (Argentine) en 1730. Elle fut en relations avec les jésuites qui tenaient un collège dans sa ville natale ; à quinze ans, elle fit voeu de virginité, revêtit un habit de béate, qu'elle transforma en soutane de jésuite. Elle fit de nombreuses fois la retraite selon les Exercices ignatiens. Après l'expulsion des jésuites par le roi Charles III (1767), elle resta en relations épistolaires avec quelques Pères réfugiés en Italie, en particulier avec Gaspar Juarez. Elle se sentit appelée à se substituer aux jésuites et à poursuivre l'oeuvre des retraites spirituelles avec l'aide d'autres béates ses amies, en recourant à la prédication de prêtres et religieux, mercédaires et franciscains surtout. Les premières retraites furent organisées à Santiago del Estero dans l'année qui suivit le départ des jésuites ; d'autres eurent lieu à Silipica, Soconcho, Salabina. Puis, Maria Antonia se dirigea vers le nord du pays, à Salta et à Jujuy, où elle rallia à ses projets l'évêque Manuel Mosocao Peralta (septembre 1773) ; de là, elle gagna le sud et parcourut pieds nus l'austère sierra de Ancesta. En 1775, arrivée à Nueva Rioja, son prestige fut tel qu'elle put y organiser sept retraites ; il en fut 252 de même à Cordoba de Tucuman, où elle en donna quatorze. La « béate des Exercices » partit pour Buenos Aires en 1778 et y demeura jusqu'à sa mort, sauf un séjour de trois ans à Montevideo et à Colonia del Sacramento. Elle se heurta d'abord à une mentalité fortement antijésuite ; le vice-roi lui interdit de prêcher des retraites pendant neuf mois, jusqu'en août 1780. Lorsqu'elle commença à donner les Exercices dans l'ancienne résidence des jésuites, en face de l'église San Miguel, les locaux, dès la quatrième retraite, s'avérèrent trop petits. Certaines retraites regroupaient jusqu'à deux cents personnes, où le plus souvent les femmes de toute classe et race étaient mélangées. Maria Antonia s'établit alors dans une maison plus grande, mais elle dut bientôt lui en adjoindre une seconde. En 1786, elle constitua son groupe de béates en un institut qui continuerait son oeuvre. En 1792, la construction de la « Casa de...

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