Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 6 - Colonne 1059
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Titre de l'article : GROU (JEAN-NICOLAS), jésuite, 1731-1803.
Début de l'article :
— 1. Vie et personnalité. — 2. Humaniste et controversiste. — 3. Œuvre spirituelle. — 4. Principaux thèmes spirituels. — 5. Sources.
1. VIE ET PERSONNALITÉ.
— Jean-Nicolas Grou est né à Calais le 23 (et non le 24) novembre 1731. Probablement élève au collège Louis-le-Grand à Paris, il entra chez les jésuites le 24 septembre 1746. Après avoir suivi pendant trois ans le cours de philosophie à La Flèche, il est successivement professeur de grammaire et d'humanités au même collège (1751-1755), un an professeur de rhétorique à Rennes ; il passe alors deux ans au collège d'Arras (1756-1758), où il se fait remarquer comme un humaniste distingué et bientôt célèbre. Nous le retrouvons repetitor à Louis-le-Grand en 1758-1759 ; il est enfin élève de théologie au même collège (1759-1762) et ordonné prêtre le 26 mars 1762. Si, depuis son enseignement à La Flèche et jusqu'en 1770, Grou est fort occupé par sa traduction des oeuvres de Platon, il n'en suit pas moins les querelles entamées contre son ordre. Les jésuites supprimés en France, il se réfugia dans les états de Stanislas de Lorraine (noviciat de Nancy, 1763), à l'université de Pont-à-Mousson (1764-juillet 1766 ; il fait sa profession religieuse le 2 février 1765 ; en 1766, il enseigne le grec), puis dans les états pontificaux (collège d'Avignon, 1768). Pas plus après le rattachement de la Lorraine à la couronne qu'après la « réunion temporaire » d'Avignon à la France, commencée en 1768, Grou n'alla en Hollande, comme on l'affirme parfois (« je ne puis consentir à m'expatrier », déclare-t-il à son éditeur d'Amsterdam le 12 juillet 1766). « Exposé à changer souvent de lieu » (lettre au même, 16 février 1767 ; Grou est à Paris en avril-mai), nous le retrouvons installé à Paris dès la fin de 1768 ou en 1769 sous le nom de Le Clerc ; l'archevêque Christophe de Beaumont appelle des jésuites et leur confie l'aumônerie de communautés religieuses, ou la tâche de controversiste et d'apologiste. C'est en toute vraisemblance en 1769 que se place la « conversion » de Grou. Sous l'influence de la mère Pélagie (Françoise-Pélagie Lévêque),...

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