— Né à Rouen vers 1597, reçu à l'Oratoire d'Orléans,
Tout ce que l'on sait de lui a trait à la publication d'un ou de plusieurs ouvrages qui l'obligea à quitter l'Oratoire. Le 18 juillet 1637, le conseil lui ordonne de « cesser de faire imprimer son livre ». Le 11 mai 1639, on le prie de « s'abstenir de l'impression des livres pour quelque temps, à cause de ce qui est arrivé ». En septembre et octobre 1639, trois délibérations successives aboutissent à l'exclure de l'Oratoire « pour avoir fait imprimer ses livres sans licence et même contre la défense qui lui en avait été faite » et aussi parce qu'il a « tenu du sacrement de pénitence quelques points de doctrine erronés ». Cette exclusion est réitérée le 4 janvier 1640, avec interdiction de le recevoir dans les maisons de l'Oratoire. Ensuite on n'entend plus parler de lui.
On ne connaît de lui que Les grandeurs suréminentes de la très sainte Vierge Marie, mère de Dieu, participées des grandeurs divines, et fondées sur le mystère de l'incarnation, divisées en onze livres, avec une table aux prédicateurs (sic)… et pour fournir de méditations et de lecture.., Paris, 1639, 883 p. in-4°. L'ouvrage est précédé de sept approbations parmi lesquelles celle de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley. C'est une somme de piété mariale plus que de théologie, nourrie de nombreuses citations scripturaires et patristiques, présentée en style oratoire et destinée aux prédicateurs. Ce genre littéraire explique et excuse une tendance à l'emphase, à la surenchère et aux à-peu-près historiques et scientifiques qui, sans doute, indisposa les autorités de l'Oratoire.
L. Batterel, Mémoires domestiques.., pour l'Oratoire, t. 2, Paris, 1903, p. 148-151.
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