Auteur : Manuel RUIZ JURADO.
 
Tome 9 - Colonne 281
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Titre de l'article : LA REGUERA (MANUEL-IGNACE DE), jésuite, 1668-1747.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Praxis theologiae mysticae.
1. Vie et oeuvres.
— Manuel-Ignacio de La Reguera naquit à Aguilar de Campoo, au diocèse de Burgos, le 6 août 1668 ; il entra dans la compagnie de Jésus à quatorze ans accomplis, le 8 septembre 1682, au collège Saint-Ambroise de Valladolid. Au cours de ses études poursuivies aux collèges d'Oviedo et de Salamanque, il se montre d'excellent caractère, de bon jugement et très intelligent. Ayant obtenu le doctorat en théologie et destiné à l'enseignement des étudiants jésuites, il leur enseigne la philosophie pendant trois ans (en 1696, deuxième année de son cours, à Ségovie, beaucoup de laïcs viennent l'écouter) et la théologie durant vingt-huit ans. Après avoir exercé pendant un an la charge de magister studentium au collège royal de Salamanque, il est envoyé au collège Saint-Ambroise de Valladolid pour y enseigner la théologie ; à cette époque, il fit quelques missions populaires avec le jésuite Jeronimo Dutari † 1717, par exemple à Peñaranda (de Bracamonte ?). Conjointement à son enseignement théologique, il fut confesseur et prédicateur ; son éloquence était agréable et non exempte d'une certaine vivacité. En 1726, le catalogue de la province de Castille le dit extra provinciam : depuis 1725, il exerçait au Collège romain, à Rome, la charge de réviseur ou censeur des livres, charge qu'il assuma pendant plus de vingt ans, jusqu'à sa mort, le 28 janvier 1747. Entre autres censures, on conserve aux Archives romaines de la compagnie de Jésus (= ARSI), celle que La Reguera fit des Instructiones familiares in dialogi modum, publiées en 1738 sous le nom de J.-J. Surin mais attribuées aujourd'hui à Noël Courbon (censure signée le 8 décembre 1742 ; cf DS, t. 2, col. 2449-2452), et celle, célèbre, du Direttorio mistico du jésuite J. B. Scaramelli (datée du 7 mai 1745 ; cf ARSI, F. G. 674, f. 37-38 et 61-66). Le jugement de La Reguera sur l'ouvrage de Scaramelli est très nuancé ; alors que les trois autres censeurs le jugaient durement, notre jésuite se contente de prudentes remarques et dit de l'ouvrage : « sub aliqua correctione congruere, licet non tanta, ut verbotenus accepi a...

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