Auteur : André DODIN.
 
Tome 9 - Colonne 304
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Titre de l'article : LA ROCHEFOUCAULD (FRANÇOIS DE), cardinal, 1558-1645.
Début de l'article :
— Né à Paris le 8 décembre 1558, fils de Charles, comte de Randan et de Fulvie Pic de la Mirandole, François de la Rochefoucauld est dès sa jeunesse nanti de titres ecclésiastiques (vicaire général du cardinal de Guise en 1569 ; en 1575, abbé de Tournus). Son instruction et son éducation chrétienne sont dues au jésuite Jean Courtier et au collège de Clermont ; toute sa vie, l'élève des jésuites leur restera attaché. En 1579, il accomplit un voyage à Milan où il connaît Charles Borromée, qui lui servira de modèle dans son action réformatrice. Nommé en 1584 maître de chapelle du roi et évêque de Clermont, il se rallie, le dernier des prélats du royaume, à Henri IV après son absolution par Clément VIII (1595). Le roi lui confia le soin de l'ordre du Saint-Esprit et lui en donna le titre de commandeur. Le souci réformateur de La Rochefoucauld commence à se manifester : il lance les missions des capucins et des jésuites ; il demande à son clergé une vie régulière, la fidélité aux exercices spirituels et un minimum d'études ; il compose pour les prêtres ses deux ouvrages principaux publiés en 1597 ; il surveille l'exécution de ses ordonnances. Après avoir refusé le siège de Lyon, il travaille à l'établissement du collège des jésuites de Billom. Nommé cardinal (10 décembre 1607), il continue la réforme de Tournus. Ayant accepté de passer au siège de Senlis en 1610, une mission diplomatique à Rome l'éloigné pour un temps de son diocèse (1613). Député aux États généraux de 1614, il s'efforce en vain d'y faire publier les actes du concile de Trente (23 février 1615), mais il reçoit à l'Assemblée du clergé de France (7 juillet 1615) le serment de cinquante-deux évêques de les publier dans leurs diocèses respectifs et de réunir des conciles provinciaux à cette fin. Nommé grand aumônier de France (1618), il s'efforce de réconcilier Louis XIII et Marie de Médicis. Au synode de Senlis (1620) il fait adopter les décrets tridentins. Il soutient Charles Faure (DS, t. 5, col. 107-113) dans la réforme de l'abbaye Saint-Vincent de Senlis. En 1622, délégation papale lui est donnée pour la « réformation de Saint-Augustin, Saint-Benoît, Cluny et Cîteaux ». A la mort du cardinal de Retz, il lui succède comme chef du Conseil du roi, où son action sera toujours prudente et pacifiante (1622). Quand...

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