Titre de l'article : GRUNDTVIG (NICOLAS-FRÉDÉRIC-SÉVERIN), pasteur danois, 1783-1872.
Début de l'article :
— 1.
Vie et oeuvres. — 2.
Doctrine.
— Nicolas Grundtvig, né le 8 septembre 1783 à Udby (Seeland), fut élevé dans un foyer conservateur et piétiste. Étudiant en théologie à l'université de Copenhague, il se convertit aux doctrines rationalistes du siècle des « lumières ». Peu après cependant, il entrait en contact avec les écrits des romantiques allemands (Fichte, Schelling), puis avec la poésie nordique médiévale, et il adopta une conception « romantique » de l'existence. Après avoir été quelque temps professeur et écrivain, il prononça son sermon de probation en mars 1810 : « Pourquoi le Verbe de Dieu a-t-il disparu de sa Maison ? » Il y critiquait violemment l'intellectualisme des prédicateurs de son époque. Grundtvig crut alors qu'il était appelé à réformer l'Église danoise. Mais ses grands projets aboutirent à une fin dramatique, car, en décembre 1810, il s'affrontait au problème : « es-tu toi-même un chrétien ? » Cette interrogation provoqua une crise spirituelle profonde qui le convainquit du besoin pour tout homme du Salut en Jésus-Christ.
Pendant trois ans (1811-1813), Grundtvig, comme vicaire, seconda son père † 1813, pasteur lui aussi. Il s'installa ensuite à Copenhague. Appuyé sur la théologie luthérienne orthodoxe, mais à demi piétiste, il critiqua durement la pensée de ses contemporains. Devenu fort impopulaire, toutes ses demandes d'emploi demeurèrent vaines. Pourtant, en 1817, le roi lui offrit une gratification annuelle comme traducteur de textes danois médiévaux. Grundtvig entreprit alors (1818-1821) la traduction des oeuvres de Saxo (3 vol.), de Snorre (3 vol.) et du poème médiéval anglo-saxon de Beowulf (1820). En 1821, il fut nommé ministre dans la petite ville de Prästö et peu après désigné pour un ministère à l'église du Sauveur à Copenhague (1822-1826). Pendant cette période, il acquit et fortifia les convictions qui sont considérées par certains comme sa contribution la plus importante à la théologie danoise.
Entre 1829 et 1831, Grundtvig se rendit trois fois en Angleterre pour étudier les manuscrits anglo-saxons du British Museum ; les
scholars reconnaissent aujourd'hui encore la valeur de ses travaux. Mais le résultat le plus important fut...
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