Auteur : Hermann Josef SIEBEN.
 
Tome 9 - Colonne 307
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Titre de l'article : LARRON (LE BON).
Début de l'article :
— « Mourir en fixant sur le Christ son regard et son espérance, c'est vraiment le salut, la délivrance des ténèbres et de l'impuissance de la mort. L'homme qui a réalisé cela le premier, en une heure exceptionnelle, devient ainsi un signe plein de promesses pour tous ceux qui viendront ensuite ». C'est par ces mots qu'un exégète moderne résume, au terme d'une excellente étude, l'interprétation théologique de Luc 23, 42-43 (W. Trilling, La promesse de Jésus au bon larron, dans Assemblées du Seigneur 96, Paris, 1967, p. 39). Les problèmes exégétiques de ce petit évangile à l'intérieur du grand évangile de la Passion et de la Résurrection ont été étudiés par P. Grelot (Aujourd'hui tu seras avec moi dans le Paradis, Luc 23, 43, dans Revue biblique, t. 74, 1967, p. 194-214, repris dans De la mort à la vie éternelle, coll. Lectio divina 67, Paris 1971, p. 201-222) : il note la juxtaposition d'un langage « mythique » (au sens de ce qui dépasse l'expérience mais n'en est pas moins réel : « dans le Paradis »), et d'un langage « existentiel » (« tu seras avec moi »), et se réfère plusieurs fois à la tradition patristique et médiévale (cf infra). Dans la mesure où l'exégèse moderne s'est intéressée à ce passage, l'interprétation théologique qu'elle propose est, pour l'essentiel, très proche de celle des Pères. En effet, la plupart des problèmes que pose ce texte aux modernes (concordance entre Luc et Mt./Mc, séjour immédiat au paradis, avant la résurrection générale ou même avant la résurrection du Christ) ont été discutés par les exégètes et théologiens de l'époque patristique, sans que tous leur aient donné cependant les mêmes solutions. La tradition postérieure est peu originale. Nous limiterons donc notre étude aux Pères de l'Église, en signalant ici ou là quelques prolongements ultérieurs de leur enseignement ; on laissera de côté notamment les écrits sur la Passion et les sept paroles de Jésus en croix (par exemple, Bonaventure, Lignum vitae 7, 27 ; Vitis mystica 8, 1-2 ; éd. Quaracchi, t. 8, 1898, p. 78, 173-174 ; Ubertin de Casale,

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