Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 9 - Colonne 316
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Titre de l'article : LA RUE (FRANÇOIS DE), jésuite, 1625-1680.
Début de l'article :
Né à Lille le 30 septembre 1625, François de La Rue fut confié aux jésuites de sa ville natale à onze ans, étudia la philosophie en leur collège d'Anchin à Douai et entra au noviciat de Tournai le 3 octobre 1646. Il 317 fut régent d'humanités et de rhétorique dans les collèges de Saint-Omer, Douai et Mons. Il étudia la théologie à Douai (1655-1659), fut ordonné prêtre en 1658, et revint à l'enseignement, professant la rhétorique à Huy, puis à Lille. Après avoir missionné quelques années dans la région, il confessa et prêcha dans l'église du collège et à l'église Saint-Maurice. Il était de plus chargé de conférences aux religieuses. Il mourut le 20 octobre 1680. L'auteur présumé des Scriptores insulenses, J. Delobel, qui avait pu connaître Fr. de La Rue, lui attribue : 1° Cordis virginei decora ac beneficia… (paru, anonyme, à une date inconnue ; Douai, 1676 ; Lille, 1678 ; Douai, 1679) ; ce devait être un livre de méditation sur soixante-trois emblèmes ou symboles, évoquant les vertus de Marie proposées en imitation à la jeunesse studieuse. 2° L'heureux remède contre le péché habituel (rééd., Douai, 1679). En 1678 parut à Lille L'Académie chrétienne, dont on ne sait rien. La plus importante des oeuvres de La Rue, L'amour de la Croix sur le modèle de Jésus souffrant, nécessaire à tout chrétien pour être parfait (Lille, 1680), était sans doute le fruit de son enseignement à la confrérie de la Croix (de la paroisse Saint-Maurice), qu'il invitait à la perfection : « La volonté de Dieu est que vous soyez saints » (préface). L'opuscule, dans la pure tradition ignatienne, est bâti sur le thème des trois degrés d'humilité ou degrés dans l'amour (pauvreté, douleur, humiliations). A chacun de ces degrés l'auteur invite à se détacher, à se priver volontairement, à supporter d'être dépouillé, enfin à se réjouir. Une quatrième partie propose les mêmes attitudes dans les peines de l'esprit et le livre s'achève par des exercices pratiques. L'ouvrage fut réédité à Rouen en 1698 et 1705, et traduit en flamand (Anvers, 1695). En 1834 (Paris), Louis de Sambucy le réédita en corrigeant le style et en prétendant qu'on en ignorait l'auteur ; des...

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