Auteur : Guy OURY.
 
Tome 9 - Colonne 327
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Titre de l'article : LASSERRE (ou LASSÉRÉ, LOUIS), prêtre, vers 1480-1546.
Début de l'article :
— Né à Tours, Louis Lasserre vint étudier au collège de Navarre, à Paris, où son oncle, André Périer, professeur puis proviseur, l'avait attiré ; il fut lui-même nommé proviseur en 1508 par suite de la résignation de son oncle ; chanoine granger de Saint-Martin de Tours, il fut aussi pourvu d'un canonicat à Notre-Dame de Paris et devint curé de Saint-Benoît. En 1524, il avait été choisi comme conseiller du roi pour représenter l'université ; en 1543, les facultés de théologie et de médecine le chargèrent de protester devant le parlement de Paris contre la décision de réduire de trois ans et demi à deux ans le temps de stage à la faculté des arts. Il a traduit en français la Vie de saint Jérôme (1529, 1530, 1541, 1588 ; Paris, Bibl. nat., Rés. H 2247), celle de sainte Paule et de saint Louis (1530 ; Rés. H 1682). Mais il se préoccupait surtout de la réforme du clergé, de concert avec Josse Clichtove † 1543 qu'il semble avoir connu intimement ; pour faciliter la tâche des pasteurs et les aider à annoncer au peuple les vérités de la foi, il publia en 1532 une Explication de l'oraison dominicale, de la salutation angélique et du symbole des apótres. Louis Lasserre y ajouta également par la suite un traité sur Les degrés et saints ordres, un ouvrage sur les Cérémonies de la Messe et un Traité sur le sacrement de l'autel ; ces publications semblent perdues à l'exception d'une réédition de 1541 chez Guillard à Paris (avec la rééd. de S. Jérôme, Rés. H 1683). Non content de son travail, il insista durant trois ans auprès de Clichtove pour qu'il se décidât à publier ses propres Sermons (8 sur le Pater, 1 sur l'Ave, 12 sur le Credo, 11 sur le Décalogue, 8 sur les sacrements en général, 7 sur les sacrements en particulier, 100 pour les dimanches et fêtes, 8 sur la sainte Vierge, 50 sur les saints, 4 sermons divers et 2 exhortations aux prêtres) ; le recueil, souvent réimprimé, fut publié en 1534. Lasserre, comme le dit J.-P. Massaut, en faisait le plus grand cas, en admirait la simplicité, la clarté et l'inspiration scripturaire. Son oeuvre personnelle se situe dans la même perspective...

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