Auteur : Henri HOLSTEIN.
 
Tome 9 - Colonne 328
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Titre de l'article : LA TAILLE (MAURICE DE), jésuite, 1872-1933.
Début de l'article :
— Né à Semblançay (Indre-et-Loire), le 30 novembre (et non le 30 septembre) 1872, Maurice de La Taille entre au noviciat de la compagnie de Jésus le 30 octobre 1890. Prêtre en 1901, il occupe en 1905 la chaire de théologie à l'université catholique d'Angers. En 1919, il est nommé professeur à l'université grégorienne, à Rome. Il meurt à Paris le 28 octobre 1933. La Taille est surtout connu par son grand ouvrage sur le sacrifice eucharistique Mysterium fidei (Paris, 1919, 1924, 1931 ; éd. anglaise, The Mystery of Faith, Londres, 1930, 1941), condensé en français dans Esquisse du mystère de la foi suivie de quelques éclaircissements (Paris, 1924). Il a fourni également à la théologie spirituelle une contribution appréciable par deux articles des Recherches de science religieuse : L'oraison contemplative (t. 9, 1919, p. 273-292, publié ensuite en opuscule sous le même titre, Paris, 1921) et Théories mystiques (t. 18, 1928, p. 297-325, à propos du livre de C. Butler, Western mysticism). A ces deux articles, il faut ajouter deux lettres à J.-V. Bainvel dans Revue apologétique, t. 34, 1922, p. 23-30, reproduites dans A. Poulain, Grâces d'oraison (10e éd., Paris, 1922, p. LXXXI-LXXXVI) et un discours prononcé au congrès eucharistique d'Amsterdam, Eucharistia et mortificatio (Paris, 1923). Les vues de La Taille sur l'oraison mystique ont été exposées dans la conclusion de l'article CONTEMPLATION (DS, t. 2, col. 2171-2193). Qu'il suffise de rappeler que pour lui le contemplatif atteint Dieu, non par voie discursive, mais dans « un milieu lumineux » qui est la foi. La contemplation se distingue donc radicalement de la vision intuitive. Elle est « la foi atteignant, dans le milieu de sa propre lumière, l'auteur et l'objet de cette illumination » (dans Recherches.., t. 9, p. 275). Son origine se trouve dans l'amour « passivement reçu, et, dans la conscience de cette passivité, emportant l'intelligence au-dessus d'elle-même vers le Souverain Bien, auquel il la suspend dans une lumière ténébreuse » (p. 282). Gregorianum, t. 14, 1933, p....

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