Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 9 - Colonne 382
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Titre de l'article : LA TOUR (BERTRAND DE), prêtre, 1701-1780.
Début de l'article :
— Né le 6 juillet 1701 à Toulouse, où son père était avocat au parlement, Bertrand de La Tour entra au séminaire de Saint-Sulpice en 1724 et obtint le doctorat en droit en 1729. Prêtre, il fut orienté par ses maîtres sulpiciens vers le séminaire des Missions étrangères qui manquait d'ouvriers pour le Canada ; à Québec il fut doyen du chapitre, official et grand-vicaire ; dès 1731 divers désaccords l'obligèrent à rentrer en France. D'abord prédicateur à Paris, puis official et chanoine de Tours de 1736 à 1740, il se fixa ensuite à Montauban ; curé, puis chanoine et doyen du chapitre, membre et secrétaire perpétuel de l'Académie des belles-lettres de la ville, il y mourut le 19 janvier 1780. D'une étonnante facilité, dont il a parfois abusé, il a traité les sujets les plus divers. En plus de 44 petits mémoires de controverse sur les matières canoniques et liturgiques (Migne en fait un précurseur de P. Guéranger), ses écrits parurent en 76 petits volumes, presque tous in-12° : 34 pour ses prédications, panégyriques, conférences, discours académiques, 1761-1777 (l'exubérance de l'orateur, qui par exemple ajoute à ses entretiens « sur la pureté » un discours « sur la chasteté de la langue française », se manifeste aussi dans la sévérité de ses admonestations), 20 volumes pour son oeuvre de moraliste érudit : Réflexions morales… sur le théâtre, 1763-1778, où il illustre les positions rigoureuses de la législation canonique contre les comédiens. Historien, il a publié une Histoire de l'Hôtel-Dieu de Québec (Montauban, 1752), des Mémoires sur la vie de M. de Laval (1761), les Mémoires anti-jansénistes de Timothée de La Flèche, capucin (1774), et une Apologie du pape Clément XIV (1777). Plus restreinte, sa contribution à l'histoire spirituelle consiste dans la présentation de plusieurs physionomies de son temps : Alexandre de Caulet, austère curé de campagne et prédicateur de retraites (1684-1733 ; Vie, Rodez, 1745, 1846) ; Dominique d'Etcheverry (1706-1747), fondatrice de la maison de retraites d'Asparrein, dont la correspondance livre une profonde 383 expérience de l'oraison (Lettres et vie, Avignon, 1751, 1773) ; le frère Irénée, né Claude-François...

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