Auteur : Madeleine DUBOIS-QUINARD.
 
Tome 9 - Colonne 406
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Titre de l'article : LAURENT DE PARIS, capucin, † 1631.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine. — 4. Sources et influence.
1. Vie.
— Né à Paris, peut-être vers 1563, d'une famille dont nous ignorons tout, celui qui prendra le nom de Laurent de Paris entra chez les capucins du couvent parisien de Saint-Honoré. Ce couvent avait été fondé en 1574 et l'ordre des capucins était alors introduit depuis peu en France par l'intermédiaire de commissaires italiens, sur les instances de Catherine de Médicis. En 1584, après son noviciat et ses humanités, Laurent quitta Saint-Honoré et se rendit à Ascoli, en Italie, pour sept années de scolasticat ; il y étudia les langues anciennes, la philosophie et la théologie. Les capucins attachaient une particulière 407 importance à l'étude des Écritures, des philosophes païens, de la patristique, de Bonaventure, Duns Scot et Thomas d'Aquin. Sa formation achevée, Laurent revint à Paris le 28 août 1591 et devint professeur de philosophie et de théologie à Saint-Honoré ; il pratiquait couramment le latin, le grec et l'hébreu. Le pape Paul V ayant ordonné en 1610 aux religieux d'étudier les langues anciennes (cf Bullarium capuccinorum, t. 6, Rome, 1750, p. 360-361), l'hébreu et l'arabe, Laurent fut chargé du cours d'hébreu dès 1611. La culture humaniste de l'époque règne dans les ordres religieux ; capucins et jésuites y contribuèrent particulièrement. A Paris, les maîtres de Laurent furent des italiens, notamment Julien de Camerino, son maître des novices, Jérôme de Castelferretti † 1626, gardien de Saint-Honoré et ardent promoteur des études et de la vie spirituelle, Bernard d'Osimo † 1591, provincial. Julien de Camerino, attaché aux Pères de l'Église, découvrit à son novice la passivité spirituelle de la mystique néerlandaise ; il assuma chez les capucins français le parrainage du courant spirituel qui remonte par Harphius à Jean Ruysbroeck. La doctrine de Mathias Bellintani de Salò († 1611 ; DS, t. 1, col. 1355-1356), qui avait précédé Julien de Camerino comme maître des novices, était encore enseignée à travers sa Pratica, livre de formation à l'oraison mentale qui menait son lecteur jusqu'au moment où peut s'allumer...

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