Auteur : Clément SCHMITT.
Tome 9 - Colonne 417
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Titre de l'article : LAURENT DE SAINT-PAUL, frère mineur, vers 1610-vers 1696.
Début de l'article :
— Laurent est né à Stockholm, probablement en 1610. Son père, Lars Bengtsson Skytte, gouverneur de Stockholm et d'Uppsala, lui assura une éducation luthérienne rigide. Immatriculé à l'université de Leyde, en 1638, Laurent (en suédois Lars Skytte) voyagea pendant trois ans en Belgique, en Allemagne, en France et en Angleterre. En 1641, il accepta à contre-coeur, sur l'insistance de ses amis, le mandat d'envoyé, puis de ministre résident au Portugal. Mais ses fonctions de diplomate l'intéressaient peu. Au cours de son séjour à Lisbonne, il fréquenta assidûment les églises catholiques et le clergé romain ; ce fut le début d'une crise de conscience qui aboutit à son abjuration dans la nuit du 12 au 13 février 1647, et à son entrée dans l'ordre de saint François. Il prit l'habit au noviciat de la province portugaise à Alemquer, le 8 juillet 1647, et ajouta à son nom de Laurent celui de saint Paul. Prêtre deux ou trois années plus tard, il fut envoyé au couvent d'études San-Francisco de la Ciudad à Lisbonne. En février 1653, le ministre général de l'ordre, Pierre Manero de Cariñena, lui accorda l'autorisation de visiter les Lieux saints. Laurent resta en Terre sainte de mars 1653 à juillet 1655, puis s'établit définitivement à Rome, au couvent de l'Aracoeli, siège de la Curie généralice, où sa connaissance des langues et sa culture furent mises à profit. La reine Christine de Suède, dont il était parent, avait renoncé à la couronne en 1654 et s'était à son tour convertie au catholicisme ; en résidence à Rome depuis décembre 1655, elle choisit Laurent comme confesseur. La colonie suédoise de Rome bénéficia elle aussi de l'assistance du converti. La date exacte de son décès n'est pas connue ; on la place généralement en 1696.
La production littéraire de Laurent témoigne de sa vaste culture profane et religieuse. Outre l'Oratio de excessu luctuosissimi divi Gustavi Magni, Suecorum… regis, discours funèbre prononcé à Uppsala, le 13 novembre 1633, en mémoire du roi Gustave II Adolphe (Stockholm, 1633) et quelques lettres adressées notamment à un compagnon d'études de Leyde, Jean Schefferus (trois d'entre elles sont éditées, d'autres sont conservées à Uppsala, Bibliothèque universitaire, et à
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