— Né à Ussel (Corrèze) en 1602, entré au noviciat des jésuites de Bordeaux le 5 février 1622, Jean Laval enseigna la grammaire, les humanités, la rhétorique et fut recteur à Tulle (1654-1657). Il mourut au collège de Limoges le 30 mai 1691. Son oeuvre la plus significative est sans doute : Maximes fondamentales de l'estat spirituel, où se trouve l'art de former et conduire le chrestien à la perfection (Paris, 1658). Inspirés par les Exercices spirituels de saint Ignace, les thèmes se réfèrent aux méditations et contemplations que proposait le saint. Iparraguirre y discerne la tendance à substituer un rôle de prédication à celui de conversation primitivement dévolu au directeur de retraite (Historia.., p. 130). De ce fait, le livre pourrait servir à un retraitant isolé ou l'aider à raviver plus tard ses souvenirs de retraite. L'exigence ascétique et spirituelle demeure toujours vive et profonde, assez dégagée de considérations moralisantes ou psychologiques et directement branchée sur la Révélation. Pourtant, l'auteur ne s'attarde guère à décrire les scènes évangéliques et parfois la maxime (tous les chapitres sont intitulés « Maximes ») ne correspond pas exactement à ce que le titre pouvait faire escompter. Ce terme de maxime convient assez bien pour caractériser une expression ramassée, concise, percutante, un peu apprêtée parfois. La journée religieuse ou le saint employ de toutes les heures du jour dans la religion (Paris, 1674 et 1693 ; 423 trad. polonaise, 1777). Brèves considérations sur les obligations du religieux, sa conversation et sa prière ; méditations pour les étapes majeures de sa vie. L'auteur propose un idéal de perfection très radical, motivé par la conception « angélique » d'un type d'existence qui mène à la « transformation » par la « mortification », la « contemplation » et la « virginité ». J. Laval a publié en outre : La journée du chrestien réglée par ses principaux exercices… (Paris, 1672 ; Limoges, 1678). — Le chrétien victorieux de l'impureté (Paris, 1678). — Le chrétien sanctifié dans la retraite par des entretiens et des méditations propres à ce saint employ (Limoges, 1682). Sommervogel,...

[...]