Auteur : LOUIS-MARIE DU CHRIST.
 
Tome 9 - Colonne 424
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Titre de l'article : LA VALLIÈRE (LOUISE DE), carmélite, 1644-1710.
Début de l'article :
1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— La future Louise de la Miséricorde est née à Tours, le 6 août 1644, de Laurent de la Baume le Blanc, marquis de la Vallière, et de Françoise le Prévost. Devenue veuve en 1654, sa mère se remarie en troisièmes noces (mars 1655) avec Jacques de Saint-Remi, premier maître d'hôtel de Gaston d'Orléans, frère de Louis XIII. Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, ayant épousé Henriette d'Angleterre en 1661, Louise fut placée auprès de la princesse en qualité de fille d'honneur. Elle fut alors remarquée par le jeune Louis XIV. Elle eut du roi trois et peut-être quatre enfants dont deux seulement parvinrent à l'âge adulte : Marie-Anne de Blois (1666), plus tard mariée au prince Armand de Conti, et Louis de Bourbon, comte de Vermandois (1667-1683). Sa disgrâce, à partir de 1667, au profit de la marquise de Montespan, et une maladie grave (1670) contribuèrent à détacher Louise du monde et à la tourner vers Dieu. Encouragée par des amis (Bellefonds, Bossuet, Le Camus, Rancé, César du Saint-Sacrement, etc), elle sollicita d'être reçue au carmel parisien du faubourg Saint-Jacques. Avant de quitter la cour, où elle demeura plusieurs années en esprit d'expiation, elle tint à demander publiquement pardon à la reine. A sa prise d'habit, le 2 juin 1674, elle reçut le nom de Louise de la Miséricorde. Le 4 juin 1675, elle prenait le voile en présence de la reine. Bossuet fit le sermon. Les témoins de la vie religieuse de Louise s'accordent à reconnaître la profondeur de sa conversion. Cependant, le centre de sa vie spirituelle n'est pas tant l'expiation que la louange de la miséricorde. Dans ses lettres au maréchal Bernardin de Bellefonds, qui montrent une progressive libération de son drame personnel et une attention parallèle au progrès spirituel de son correspondant et de son entourage, elle constate : « Je vous avouerai qu'il est des moments, où la grâce agit si puissamment en moi, que je suis comme transportée hors de moi-même, que je ne me connais plus. Faut-il que mon esprit soit enfermé dans un corps si fragile et si plein d'imperfections ? Tout ce que je pouvois espérer du Seigneur, c'est qu'il me fît miséricorde ; et je suis comblée de ses...

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