Auteur : André RAVIER.
 
Tome 9 - Colonne 433
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Titre de l'article : LAVEYNE (DELAVEYNE, etc ; JEAN-BAPTISTE DE), bénédictin, 1653-1719.
Début de l'article :
— La source principale de nos renseignements est l'Idée de la vie de feu M. Delaveyne, publiée en 1738, peut-être par Jean Chevalier. Né le 11 septembre 1653 à Saint-Saulge (Nièvre), fils d'un chirurgien, Jean-Baptiste de Laveyne étudia à l'école de son bourg natal et fit ses humanités chez les jésuites de Nevers (1665 ?). Vers 1667, son oncle, le bénédictin Nazaire Gourleau, sacriste de Saint-Saulge, entreprit des démarches pour obtenir la collation de son bénéfice à son neveu. Jean-Baptiste prend l'habit bénédictin en 1668, va faire son année de noviciat à l'abbaye d'Autun, tout en suivant les cours du collège des jésuites de la ville, et fait sa profession religieuse en 1669 ; il est alors moine du prieuré de Saint-Saulge, dont il est le seul religieux. De 1670 à 1676, il poursuit ses études à Paris, on ne sait où exactement ; il est ordonné diacre en 1675, prêtre le 15 août 1676. Revenu à Saint-Saulge à la fin de cette année, Laveyne mène une vie mondaine, mais se convertit vers 1678. Sacriste, il n'est pas pasteur de la paroisse, mais il participe aux travaux du curé et il s'occupe beaucoup des pauvres et des malades. Vers 1680, il commence à réunir deux, puis quatre jeunes filles de la paroisse qui quitteraient tout pour Dieu et les pauvres. La petite communauté se voit confier l'hôtel-Dieu de la ville (1681) ; elle ouvre une petite école pour les filles (1682). Pour assurer la formation religieuse, Laveyne s'adresse à la congrégation des soeurs du Saint-Sacrement de Montoire ; en mai 1683, une de ces soeurs assure, à l'hôpital de Nevers, la formation des filles de Laveyne et de celles d'un groupe semblable animé par Charles Bolacre, desservant de cet hôpital. Ces deux groupes fusionnent administrativement ; Bolacre, vicaire général en 1686, en est le supérieur général ; une règle a été mise au point peu à peu par les oratoriens. A la mort de Bolacre (1704), Laveyne le remplace à la tête de l'institut des « soeurs de la charité et de l'instruction chrétienne de Nevers ». Tel est, après bien des tâtonnements, le titre qui désigne la jeune congrégation. A cette époque, Laveyne avait déjà rédigé à l'usage de ses filles ses Réflexions chrétiennes pour faire saintement ses actions. Ce chef-d'oeuvre d'équilibre, d'une belle...

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