— Son nom apparaît sous trois formes : Lazcano, Lezcano et Lescano ; la première est la plus usuelle et la plus correcte. Sa vie est connue par l'intermédiaire du témoignage de son condisciple, collègue dans le professorat et confesseur, Gonzalo de Arriaga. Celui-ci écrit de lui : « Une bonne partie de sa vie il prit des notes, les communiquant… à son compagnon d'études et de lecture. Je fus témoin de sa mort ». Ce biographe utilise aussi quelques notes plus personnelles : « J'ai trouvé ces renseignements écrits de sa main dans les Colaciones de Cassien, qu'il avait pour ses exercices spirituels ». Juan Lazcano est né à Burgo, province de Alava, près de Vitoria (Espagne). Arriaga nous donne la date de son baptême qui fut sans doute aussi celle de sa naissance : 18 septembre 1589. Il entra au couvent de Santo Domingo d'Oviedo, prit l'habit le 15 mai 1608 et fit profession le 17 mai 1609. Il étudia les arts à Avila (1609-1612), la théologie au collège San Gregorio de Valladolid, où il prêta serment le 14 septembre 1612 et reçut la prêtrise en décembre 1614. Il fut professeur au couvent de Santiago et à l'université de Pampelune, à l'érection de laquelle il participa. Les auteurs contemporains nous parlent de Lazcano comme d'un homme à la vie de prière intense et dont la direction spirituelle était recherchée et compétente. Les Actes du chapitre provincial de Benavente de 1637 disent qu'il mourut en odeur de sainteté. Le chapitre général de 1644 fait l'éloge de ses vertus. Lazcano a laissé un ouvrage spirituel : De oración y meditación, ayuno y limosna, con otros tratados pertenecientes a lo mismo (2 vol., Pampelune, 1630 ; rééd., 1651). Un Confesionario est resté inédit et n'a pas été retrouvé. Le De oración fut très estimé par des spirituels dominicains du 17e siècle comme J. T. de Rocaberti † 1699 et P. de Villalobos. Lazcano se guide d'après l'enseignement de Thomas d'Aquin et de Thérèse d'Avila, mais son projet reste de caractère ascétique. Il réduit la vie de perfection à trois principaux exercices, la méditation qui consacre à Dieu les biens intérieurs de l'homme, le jeûne qui lui voue les biens du corps, et l'aumône qui lui rend les biens...

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