Auteur : Thomas CORBISHLEY.
 
Tome 9 - Colonne 441
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Titre de l'article : LEAD (ou LEADE ; JEANNE), visionnaire anglaise, 1623-1704.
Début de l'article :
— Jane Ward est née en 1623 dans une famille aisée du Norfolk. Très tôt elle déclara entendre des voix, comme Jeanne d'Arc, et elle se voua à des observances religieuses strictes. A vingt et un ans elle épousa William Lead, dont elle eut une fille, Barbara. Son mari mourut bientôt. Elle mena alors à Londres une vie retirée, sans doute près de l'hôpital St Bartholomew. La lecture des écrits de Jacob Boehme (1575-1624 ; cf DS, t. 1, col. 1745-1751), qui paraissent en Angleterre entre 1645 et 1661, encourage sa tendance mystique. Elle déclare avoir presque chaque nuit des visions prophétiques, qu'elle décrit dans A Fountain of Gardens, sorte de journal spirituel qu'elle tient depuis avril 1670. Elle faisait l'admiration de personnes telles que John Pordage (1607-1681), qui l'encouragea et la dirigea vers un mysticisme mêlé d'astrologie. Un cercle de « philadelphes » (selon Apoc. 3, 7-12) se forme, dont Jane devient l'animatrice. Elle publie ses deux premiers ouvrages et donne une préface à la Theologia mystica or the mystic divinities of the Eternal Invisible (Londres, 1683) de Pordage. Relativement inconnus d'abord en Angleterre, ses écrits retinrent l'attention en Hollande. Un jeune anglais, Francis Lee (1661-1719), pendant ses études à Leyde, en fut enthousiasmé ; de retour en Angleterre, en 1694, il se fit son disciple, publia ses autres ouvrages, fonda avec Jane la Philadelphian Society (1697-1703) et édita les Theosophical Transactions de la Société. Entre-temps, Lee avait épousé la fille de Jane Lead. Lee écrivit le récit des derniers jours de Jane. Il publiera aussi une History of Montanism (1709). Comme elle devenait aveugle, Jane Lead dépendait de plus en plus de Lee, qui la soutint lorsqu'elle fut aux prises avec la jalousie de certains disciples, ou avec la pauvreté. En 1702, elle publia A Living Funeral Testimony. Elle mourut à Londres le 19 août 1704, « dans la soixante-cinquième année de sa vie intérieure ». La doctrine de Lead, pour autant qu'on peut la saisir et la synthétiser, est surtout d'ordre eschatologique, à base d'apocalyptique millénariste : le corps, par le baptême, est ressuscité en puissance ; une sévère ascèse le dégagera peu à peu de la matière ; dans une...

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