Auteur : Albert SOHIER.
Tome 9 - Colonne 448
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Titre de l'article : LEBBE (VINCENT), lazariste puis fondateur, 1877-1940.
Début de l'article :
— Né à Gand (Belgique), le 19 août 1877, Frédéric Lebbe entra en 1895 au noviciat de la congrégation de la Mission, où il reçut le nom de Vincent. Au début de 1901, il part avec Pierre Favier, vicaire apostolique de Pékin. Prêtre le 28 octobre 1901, il est vicaire à Ta-k'ow-t'un, curé à Siao-han-ts'un et Hwang-how-tien, directeur de district à Chwo-chow en 1905 et à Tientsin en 1906. Il devient vicaire général du vicariat apostolique du Tchély maritime créé en 1912. Il développe les écoles, crée l'Action catholique, s'occupe d'oeuvres sociales et de conférences, fonde des journaux en langue chinoise. En 1913-1914, il fait un voyage en Europe.
Réticent à l'égard du protectorat français et partisan de la promotion du clergé local, il est éloigné dans le Chekiang, à la suite d'un conflit avec le consul français de Tientsin. Avec son ami Antoine Cotta, il en appelle à Rome. Il voit dans la lettre apostolique Maximum illud(Benoît XV, 30 novembre 1919) comme une confirmation officielle de ses vues. En février 1920, le visiteur apostolique Jean-Baptiste de Guébriant l'incite à s'occuper des étudiants chinois en Europe. Pendant ce séjour, il expose personnellement à Benoît XV (1921) puis à Pie XI (1926) la question des évêques chinois. Les six premiers sont consacrés en octobre 1926. Rentré en Chine en 1927, il se dépense à l'évangélisation de la campagne et à la fondation des petites soeurs de sainte Thérèse et des petits frères de saint Jean-Baptiste. Il devient canoniquement des leurs en 1933. Pendant la guerre sino-japonaise, il déploie une grande activité auprès des blessés et des sinistrés. Fait prisonnier par les troupes communistes en mars 1940, il est relâché sur les instances du président Chiang Kai-shih, mais il meurt d'épuisement à Ko-lo-shan le 24 juin 1940. Vincent Lebbe ressentit sa vocation pour la Chine comme un appel intérieur, qui exigeait qu'il épousât les aspirations nationales légitimes du pays et appréciât profondément sa culture. D'une prodigieuse capacité de travail, maniant la langue chinoise avec maîtrise, abordant avec aisance intellectuels, grands et riches, il aimait les « petits » et vivait comme eux dans une pauvreté confinant à la misère. Adversaires et détracteurs lui reprochèrent ses imprudences et le désir de se...
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