— Né en 1599 à Vitry-le-François, Thomas Le Blanc fut reçu au noviciat des jésuites de Nancy le 10 octobre 1617. Après cinq ans de régence à Bar-le-duc puis à Verdun, il fit sa théologie à l'université de Pont-à-Mousson ; il enseigna ensuite la rhétorique pendant quatre ans, y ajoutant l'hébreu en 1630. Docteur en théologie, après sa troisième probation à Nancy (1632-1633), il fut nommé principal du pensionnat de Reims, où il fit profession le 6 août 1634. De 1635 à 1640, il fut recteur du collège de Châlons, retourna à Reims comme professeur d'Écriture sainte durant sept ans, gouverna le collège de Verdun de 1647 à 1650, revint à l'enseignement de l'Écriture sainte à Dijon et fut député à Rome pour la congrégation générale de 1651-1652. A son retour, recteur à Pont-à-Mousson (1652-1655), il y demeura deux ans comme père spirituel, puis professeur d'Écriture sainte et d'hébreu, avant d'être nommé recteur de Dijon en 1657. Il devint provincial de Champagne (1658-1661), recteur d'Auxerre (1661-1664) ; il était recteur du collège de Reims depuis 1665 quand il mourut le 25 août 1669. Également admiré pour sa science, son activité et sa piété, Le Blanc, au cours de plus de quarante ans partagés entre l'enseignement et le gouvernement, réussit à composer de nombreux ouvrages. Latiniste distingué, il a laissé des travaux inédits, dont deux, un Nomenclator biblicus et surtout un Commentarius in Ciceronis Orationes, sont conservés à la Bibliothèque municipale de Dijon (mss 105-106 et 482-490). Il commença en 1665 la publication d'un volumineux commentaire moral et spirituel des Psaumes (Psalmorum davidicorum analysis, 6 vol., Lyon, 1665-1676 ; Cologne, 1680, 1695-1697, 1726, 1744 ; Naples, 1854-1856), dont les amples tables permettent un usage aisé aux prédicateurs. Déjà en 1659, il avait publié à Dijon un Iesus pastor oves proprio sanguine pascens (551 p. in-12°), qui est un commentaire du psaume 22. L'Analysis traite, selon les occasions offertes par le texte des psaumes, de beaucoup de questions touchant la vie chrétienne ; les exposés sont riches, l'érudition abondante et saine ; c'est sans doute l'ouvrage spirituel le plus important de Le Blanc ; il mériterait...

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