— Né le 20 mars 1873, à Tours, Jules Lebreton entra au noviciat de la compagnie de Jésus le 9 octobre 1890. Il commença sa théologie à Lyon-Fourvière en 1900 et l'acheva en 1904 à Cantorbéry, en Angleterre. Il fut ordonné prêtre le 24 août 1903. En 1901, il avait soutenu en Sorbonne une thèse de lettres sur Cicéron. Après sa troisième année de probation faite à Mold, en Angleterre, où il eut comme instructeur R. de Maumigny, il fut nommé, en 1905, professeur de théologie dogmatique à l'Institut catholique de Paris, et, en 1907, devenait titulaire de la chaire d'histoire des origines chrétiennes, qu'il occupa presque sans interruption de 1907 à 1943, et en 1937 il devenait doyen de la faculté. Fondateur en 1910 des Recherches de science religieuse avec L. de Grandmaison, il dirigea la revue de 1927 à 1945. Il mourut le 5 juillet 1956 à Neuilly-sur-Seine. Lebreton fut, à une époque difficile, l'historien du dogme de la Trinité (Les origines du dogme de la Trinité [puis à partir 456 de la 6e éd., 1927, Histoire du dogme de la Trinité] : t. 1 Les origines, Paris, 1910 ; t. 2 De saint Clément à saint Irénée, 1928). Il collabora aussi, avec J. Zeiller, à l'Histoire de l'Église (coll. A. Fliche et V. Martin) : t. 1 L'Église primitive, Paris, 1934 ; t. 2 De la fin du second siècle à la paix constantinienne, 1935. Il mérite également une place de choix dans l'histoire de la spiritualité, en particulier par trois de ses ouvrages : 1° Lumen Christi (Paris, 1947). Lebreton y reprend les leçons de théologie ascétique et mystique données à l'Institut catholique. C'est un exposé de la spiritualité chrétienne, telle qu'on peut la saisir dans ses origines, le Nouveau Testament, antérieurement à l'élaboration des théologiens et des auteurs spirituels, et suivant la méthode déjà appliquée à la théologie de la Trinité. 2° L'article La contemplation dans la Bible (DS, t. 2, 1950, col. 1645-1716) offre des pages pénétrantes concernant le Christ, sa vie filiale et son incessante contemplation s'enracinant dans la vision béatifique et source de son action (col. 1682). Cette analyse de la...

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