Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 9 - Colonne 462
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Titre de l'article : LE CHAPELAIN (CHARLES), jésuite, 1710-1779.
Début de l'article :
— Fils d'un procureur général au Parlement de Normandie, Charles Le Chapelain naquit à Rouen le 15 août 1710. Après de brillantes études chez les jésuites, il fut reçu en leur noviciat de Paris en 1726. Il fit au collège Louis-le-Grand sa philosophie et sa théologie, séparées par quatre années de régence. Ordonné prêtre en 1740, il enseigna la philosophie au collège de Bourges (1740-1742) et conquit le doctorat ès arts à l'université de la ville. Préfet des classes et directeur de la congrégation des bourgeois au collège d'Arras en 1742-1743, Le Chapelain fut, en 1743, appliqué définitivement à la prédication (un panégyrique de saint Louis, en 1737, l'avait fait remarquer). Prédicateur du roi, il fut l'un des plus goûtés, après La Neuville, à Versailles, Paris, Lunéville (devant le roi Stanislas), Avignon en 1759 et Montpellier en 1761. Réfugié dans le Comtat-Venaissin après la suppression des jésuites en France, il fut appelé à prêcher à la cour de Vienne. Retiré ensuite dans les Pays-Bas espagnols, il devint l'ami et le secrétaire de Jean-Henri de Franckenberg, archevêque de Malines. Il mourut subitement le 26 décembre 1779. Le Chapelain publia à Paris en 1760 des Discours sur quelques sujets de piété et de religion (rééd., Louvain, 1760, sans son aveu). Parurent aussi plusieurs oraisons funèbres ou panégyriques, dont celui de Sainte Thérèse (Liège, 1768, 190 p. ; Paris, 1770, 228 p. ; trad. espagnole, Madrid, 1779). En 1768, le jésuite Th. Ansquer publia à Paris 6 volumes de Sermons et Discours sur différents sujets de piété et de religion de Le Chapelain (rééd., 1778 ; Orateurs sacrés, t. 59, Paris, 1844, col. 9-1159), bientôt traduits en allemand (2 vol., Augsbourg, 1770, 1772 ; 4 vol., 1772) et en italien (1 vol., Venise, 1770). La prédication de Le Chapelain, que l'on a comparée à celle de Bourdaloue, souvent apologétique et en réaction contre les philosophes du temps, se développe selon une dialectique rigoureuse, qui s'épanouit en périodes pleines de chaleur et d'émotion. A la fin des Discours (1760) se trouve un écrit spirituel dédié à Louise de France : L'âme chrétienne au sacrifice de la messe (trad. italienne, Venise, vers 1760). C'est une longue prière d'une haute...

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