Auteur : Jacques GADILLE.
 
Tome 9 - Colonne 469
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Titre de l'article : LE COURTIER (FRANÇOIS), évêque, 1799-1885.
Début de l'article :
— Né à Paris le 15 décembre 1799, fils d'un architecte, François Le Courtier fit ses études cléricales successivement à Saint-Nicolas du Chardonnet, à Issy et à Saint-Sulpice. Il reçut l'ordination sacerdotale le 5 janvier 1823. Il occupa divers vicariats et cures dans la capitale, notamment la cure de la paroisse des Missions étrangères où il succéda à Ch.-É. Dufriche-Desgenettes (DS, t. 3, col. 1757-1759) en novembre 1830. Chanoine titulaire de Notre-Dame de Paris en 1848, il fut nommé archiprêtre de la cathédrale en 1853. Napoléon III lui demanda de prêcher aux Tuileries le carême de 1854 et, le 5 juin 1861, le nomma au siège de Montpellier, non sans de laborieuses négociations préalables avec Rome ; on lui reprochait des idées gallicanes qu'il semblait partager avec son prédécesseur, Ch. Thibault † 1861, qui le connaissait et l'avait recommandé pour une promotion à l'épiscopat. Dans un diocèse difficile et agité, Le Courtier attisa les passions par son administration maladroite et tatillonne. Ses 470 difficultés avec son clergé, en particulier avec son chapitre, amenèrent le Saint-Siège à solliciter sa démission dès 1863. Les malentendus s'aggravèrent du fait de son interprétation lénitive de l'encyclique Quanta cura et du Syllabus en 1864. Cependant ses relations avec le gouvernement impérial s'altéraient : son opposition à la politique scolaire du ministre V. Duruy fut vive et, aux derniers temps de l'Empire, il se rapprocha ouvertement des légitimistes. Enfin, son attitude résolument inopportuniste au premier concile du Vatican et les attaques dont il fut l'objet dans L'Univers après 1870 mirent le comble à ses embarras. Rome obtint en 1873 la démission volontaire de Le Courtier. Nommé archevêque in partibus de Sébaste et chanoine de Saint-Denis, il résida à Paris, où il mourut le 20 août 1885. Auteur de plusieurs ouvrages de dévotion et de spiritualité, Le Courtier avait, non sans succès, réhabilité le repos dominical comme « un facteur de bonheur pour la société ». Il excellait dans le commentaire des textes évangéliques. Il prêcha lui-même le carême dans sa cathédrale de Montpellier. Prônant la communion fréquente, il s'opposa au caractère extérieur et superficiel de certaines pratiques de dévotion....

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