Auteur : Henri PLATELLE.
 
Tome 6 - Colonne 1096
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Titre de l'article : GUÉLUY (CHARLES), chanoine régulier, 17e siècle.
Début de l'article :
— On doit à Charles Guéluy, qui signe « chanoine régulier », un opuscule spirituel intitulé La dévotion raisonnable et inséré dans une sorte de livre d'heures. Le tout, daté de 1626, forme le manuscrit 2 (ancien 135) de la bibliothèque municipale de Lille, provenant de l'ancienne collégiale Saint-Pierre de cette ville. Ce manuscrit autographe est dédié par l'auteur à un certain Henri Caulier, son « frère », — entendons probablement son confrère. La première partie est un recueil de prières, où après un calendrier, — sur lequel nous reviendrons —, nous trouvons le Pater, l'Ave Maria, les différentes antiennes à la sainte Vierge, deux séries de psaumes dont les initiales forment en acrostiche les noms de Maria et de Jésus, enfin les litanies de la Vierge. Le traité de La dévotion raisonnable mérite de retenir l'attention. Précédé d'une épître dédicatoire et d'un mode d'emploi, il se compose de onze chapitres (Qu'il y a un Dieu ; De la fin de l'homme ; De l'immortalité ou éternité (sic) de l'âme humaine ; De la mort ; Du jugement ; De l'enfer et du purgatoire ; De la joie céleste ; Du sacrement de pénitence ; De l'Eucharistie ; Des indulgences ; conclusion). L'ensemble constitue une sorte de traité des grandes vérités chrétiennes distribué en une série de points destinés à nourrir la méditation. Le trait dominant de l'ouvrage est son caractère volontairement rationnel. L'auteur déclare avoir délaissé de manière habituelle les preuves tirées de l'Écriture pour « procéder par les raisons naturelles » et il montre assez naïvement une grande confiance dans la force de ses raisonnements. On comprend dès lors son titre : « La dévotion raisonnable ». C'est là une expression tirée de Louis de Blois (Institution spirituelle, ch. 7, dans Œuvres spirituelles, traduites par les bénédictins, t. 1, Paris, 1913, p. 45-46), mais détournée de son sens. Pour Louis de Blois, cette « dévotion raisonnable » est celle du contemplatif qui ne recherche pas les consolations sensibles, mais place son bonheur dans le seul bon plaisir divin. Ici l'élément mystique est totalement absent et il ne reste plus que le...

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