Auteur : Jacques HOURLIER.
 
Tome 6 - Colonne 1097
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Titre de l'article : GUÉRANGER (PROSPER), restaurateur des bénédictins en France, 1805-1875.
Début de l'article :
— 1. L'homme. — 2. La pensée. — 3. La doctrine spirituelle.
1. L'homme.
— Prosper Guéranger, né à Sablé (Sarthe) le 4 avril 1805, étudie au collège royal d'Angers (1818), au petit (1822) et au grand séminaire du Mans (1823). Secrétaire (1826-1829) de l'évêque du Mans, Claude de la Myre-Mory, prêtre (7 octobre 1827) et chanoine de la cathédrale, il jouit (après septembre 1829, mort de l'évêque du Mans) d'une grande indépendance qui lui permet de se livrer à ses travaux littéraires, à Paris et au Mans, puis de préparer la restauration de l'ordre bénédictin en France. Il inaugure celle-ci le 11 juillet 1833 dans le prieuré de Solesmes ; Grégoire XVI approuve les Constitutions le 14 juillet 1837 et nomme abbé P. Guéranger. L'abbé fait profession le 26 à Saint-Paul-hors-les-murs ; il dépense désormais toutes ses énergies au bien de ses moines, au développement de sa congrégation. Tout en multipliant les travaux littéraires, il entretient une abondante correspondance, se donne aux hôtes et aux visiteurs ; il offre le spectacle d'une extraordinaire activité, jusqu'au jour de son décès, le 30 janvier 1875. On pourrait, sans trop d'artifice, distinguer trois périodes dans cette existence : un temps de préparation jusqu'à la reprise de la vie monastique ; les débuts de la restauration bénédictine, consacrée en 1852, lors du second voyage à Rome ; l'épanouissement de l'oeuvre. Des années de formation, on retiendra leur caractère très libre. Auprès de ses parents, l'enfant se familiarise avec les Vies des saints, la Bible, le Chateaubriand du Génie du christianisme et des Martyrs, l'Histoire ecclésiastique de Fleury. Au collège, il cultive surtout les lettres, acquérant ce style clair et fluide, que ne dépare pas trop le goût romantique. Le Pape de Joseph de Maistre l'impressionne fortement. Il suit de façon très irrégulière les cours du séminaire, fréquente avec ardeur les bibliothèques, dévore les ouvrages patristiques. A Paris, il prend conseil auprès de quelques ecclésiastiques, tel Joseph Varin, jésuite. Il exerce quelques ministères auprès des dames du Sacré-Coeur, davantage...

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