— Né à Noyon, Jean Le Franc, après des études à l'université de Paris (le professeur humaniste Filippo Beroaldo l'ancien † 1505 lui adresse une épître, imprimée en tête de la réédition des Opera de Virgile par Paul Hemmerlin, Paris, 1520), entre chez les célestins de Paris et y fait profession le 22 juillet 1506. Le Franc sera prieur des couvents de Sens (1522), de Vichy (1529), du Colombier en Ardèche (1536), de Paris (1538) et de Limay près de Mantes (date inconnue). Il sera en relation épistolaire avec l'humaniste Charles de Bouelles, chanoine de Noyon † 1553, et l'on sait que Jacques Lefèvre d'Étaples † 1536 utilisait les livres des célestins de Paris. Le Franc mourut à Paris en 1558.

Antoine Becquet, historiographe des célestins, nous donne la liste des oeuvres de Le Franc alors conservées au couvent de Paris ; toutes sont restées manuscrites. A côté d'une introduction à la Règle bénédictine, figurent huit opuscules ascétiques, douze exhortations aux moines, un sermon aux moniales d'Origny, un Miroir des malades daté de 1540, et un traité en français sur la psalmodie adressé à des moniales. Ce dernier ouvrage est probablement le Petit traité des pommes d'or, par manière d'exhortation aux dames religieuses (Paris, Bibl. nat., ms français 24804, 25 f.), qui est mis sous le nom de Le Franc. Toutes les autres oeuvres semblent perdues.

(Antoine Becquet), Gallicae coelestinorum congregationis… fundationes.., Paris, 1719, p. 148-150. — J. François, Bibliothèque générale des écrivains de l'ordre de S. Benoît, t. 1, Bouillon, 1777, p. 339. — (J. Aurélien), La vie admirable de… Pierre Célestin.., Bar-le-duc, 1873, p. 342-343. — A. Renaudet, Préréforme et humanisme à Paris.., Paris, 1916, p. 595 et 640. — DS, t. 2, col. 383.

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