Auteur : Dominique JULIA.
 
Tome 9 - Colonne 525
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Titre de l'article : LE FRANC DE POMPIGNAN (JEAN-GEORGES), évêque, 1715-1790.
Début de l'article :
— Né le 22 février 1715 à Montauban, où son père était premier président à la Cour des Aides, Jean Le Franc de Pompignan fait ses études au collège Louis-le-Grand, puis au séminaire Saint-Sulpice à Paris. Nommé évêque du Puy le 24 décembre 1742 au sortir de sa licence en théologie, il est sacré le 11 août 1743. Il partage désormais son 526 temps entre une activité pastorale soutenue (réorganisation du séminaire, retraites des prêtres, trois visites générales du diocèse au moins), le souci du développement du travail de la dentelle pour remédier à la pauvreté des gens de la campagne (solution « économique » qui n'est pas sans rappeler les préoccupations d'autres prélats administrateurs, tel Jérôme-Marie Champion de Cicé, évêque de Rodez) et un rôle de plus en plus prépondérant au sein de l'Assemblée du Clergé qui lui vient pour une bonne part de sa notoriété d'apologiste. En 1774, transféré au siège archiépiscopal de Vienne, il s'y trouve confronté à un bas clergé particulièrement remuant, dont il cherche en vain à éteindre la fièvre d'association. Au reste, député aux États généraux de 1789, il rejoint, à la tête du Clergé, dès le 22 juin, le Tiers état. Élu président de l'Assemblée nationale du 4 au 19 juillet, il est nommé ministre de la feuille des bénéfices le 4 août 1789. Malade à partir d'août 1790, il meurt le 29 décembre de la même année. Prélat politique, Le Franc de Pompignan vaut mieux que la réputation que lui ont faite les sarcasmes de Voltaire ; celui-ci n'associait-il pas les deux frères Le Franc, Jean-Jacques le poète et l'évêque, sous le sobriquet biblique de Moïse et d'Aaron ? En fait, notre auteur est sans doute le seul évêque de sa génération à avoir tenté de répondre sur leur terrain aux attaques des philosophes de son temps. S'il le fait dans un genre littéraire parfois contraignant, — telle l'utilisation de la lettre pastorale qui est pour Voltaire l'occasion d'ironiser : « Qu'a de commun la théorie des forces centripètes et centrifuges avec la religion et les habitants du Puy-en-Velay ? » (Lettres d'un Quaker, s l, 1763) —, il a en revanche le rare mérite d'avoir lu ses adversaires et de suivre avec attention le mouvement des idées. Dès les Questions diverses sur...

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