Auteur : Marie-José MICHEL.
 
Tome 9 - Colonne 542
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Titre de l'article : LE GROS (NICOLAS), théologien janséniste, 1675-1751.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Né à Reims en décembre 1675 dans une famille pauvre, Nicolas Le Gros se fait remarquer par son intelligence et les génovéfains de la ville prennent en charge son éducation. Il excelle en grec et en latin. Prêtre en 1700, il est docteur en théologie en 1702, chanoine de la collégiale Saint-Symphorien la même année et de la cathédrale en 1704. Ses compétences sont multiples. Pendant dix ans, il dirige le séminaire des clercs pauvres de Saint-Jacques, que lui confie l'archevêque, Charles-Maurice Le Tellier † 1710. Ses prédications 543 attirent et attireront les auditeurs (en particulier à Saint-Étienne du Mont, à Paris, en 1717). Bien que n'ayant pas encore formellement rejeté la bulle Unigenitus (1713), Le Gros prévient l'excommunication lancée par le nouvel archevêque, François de Mailly, et il se retire à Paris, puis en Hollande, auprès de Quesnel et de ses amis. Il rentre à Reims en 1716. Mais sa vigoureuse polémique en faveur des appelants lui vaut, en 1721, une lettre de cachet qui le contraint à vivre incognito hors du diocèse, notamment à Paris. Pressé par des amis, il gagne Rome, en 1725, où il tente, sans succès, un rapprochement entre le Saint-Siège et les appelants. Il s'installe en Hollande, en 1726, et il est nommé professeur de théologie au séminaire janséniste d'Amersfort (1727-1736). Ses prises de position sur le prêt à intérêt lui font abandonner l'enseignement. En 1743, il se retire près d'Utrecht à la maison des jansénistes français de Rynwick, dont il devient le supérieur. Il y meurt le 4 décembre 1751.
2. Œuvres.
— 1° Le Gros, janséniste et richériste, a laissé de nombreuses oeuvres de controverse. Certaines sont anonymes et sans lieu d'édition ; plusieurs ont été faites en collaboration ; elles sont loin d'être toutes identifiées. Ces oeuvres concernent la Constitution Unigenitus et l'appel au concile (supériorité du concile sur le pape), les libertés de l'Église gallicane (presbytérianisme), les querelles soulevées par l'emprisonnement de curés rémois, les positions doctrinales des jésuites, les convulsionnaires (dont il réprouve les excès)...

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