— 1. Vie. — 2. Écrits.

1. Vie.

— Né le 15 juin 1592, à Vitry-le-François, de parents calvinistes, Paul Le Jeune se convertit au catholicisme à seize ans et entra au noviciat de la compagnie de Jésus à Paris le 22 septembre 1613. Après avoir enseigné dans les collèges de Rennes, Bourges et Nevers, il fut ordonné prêtre en 1626 et fit en 1628/9 sa troisième probation à Rouen sous la direction de Louis Lallemant † 1635 (DS, t. 9, col. 125-135). Il est supérieur de la résidence de Dieppe, lorsqu'en 1632 il est nommé supérieur de la mission de la Nouvelle-France. Arrivé à Québec le 5 juillet, il rend compte de son voyage au provincial de Paris : c'est la Briève relation. Le Jeune peut être considéré comme le fondateur de la mission du Canada, où il demeure de 1632 à 1649 (supérieur de 1632 à 1639). Auteur des onze premières Relations des jésuites de la Nouvelle-France (1632-1661), il a suscité en France un vaste mouvement de sympathie pour les missions. A son appel répondent en 1639 les ursulines (entre autres, Marie de l'Incarnation) 563 et les hospitalières de la Miséricorde, naissent de nombreuses vocations missionnaires. Il fonde la mission des hurons (1634-1649). Pendant un séjour à Paris (1641-1642), il rencontre les membres de la Société de Notre-Dame de Montréal. Il loue grandement leur projet, mais il écrit (Relation de 1642) : « Ces Messieurs me permettront de leur dire en passant qu'on ne mène personne à Jésus-Christ que par la Croix, que les desseins qu'on entreprend pour sa gloire en ce pays se conçoivent dedans les dépenses et dedans les peines, se poursuivent dedans les contrariétés, s'achèvent dedans la patience et se couronnent dedans la gloire ». En 1649, Le Jeune rentre en France : il est procureur de la mission (1649-1662), l'intermédiaire auprès des missionnaires et des bienfaiteurs et il assure la publication continue des Relations. Il meurt à Paris le 7 août 1664.

2. Écrits.

— La spiritualité de Le Jeune est connue surtout par les Relations et ses Lettres spirituelles. Qu'il s'agisse des unes ou des autres, on n'échappe pas à...

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