— Né à Mézières (Ardennes), le 12 avril 1850, prêtre le 7 juin 1873, Paul Lejeune fut successivement vicaire à Saint-Jacques de Reims, vicaire économe à Signy l'Abbaye, vicaire à la cathédrale de Reims, aumônier du pensionnat des frères des Écoles chrétiennes, enfin, à partir d'octobre 1904, archiprêtre de Charleville. Prélat en novembre 1921, il se retire à Mézières, en juillet 1928, où il meurt le 10 avril 1932. Dans son activité pastorale et littéraire, Lejeune fut surtout un directeur spirituel. Ce fait explique le caractère très pratique de ses nombreux ouvrages, parmi lesquels il faut retenir dans le domaine spirituel proprement dit : Manuel de théologie mystique (Paris, 1897), exposé simple et clair de « tous les états dans lesquels l'âme est passive vis-à-vis de Dieu » ; Introduction à la vie mystique (Paris, 1899 ; 1911), étude des conditions de recueillement et de générosité par lesquelles on peut se disposer à recevoir le don de la vie mystique, définie comme « l'expérimentation de Dieu présent dans l'âme » ; L'oraison rendue facile (Paris, 1903) ; art. Contemplation (DTC, t. 3, 1907, col. 1616-1631) ; Conseils de direction spirituelle (Paris, 1912) ; La vie contemplative (Paris, 1927). — Relèvent davantage de la pastorale : La pratique de la sainte Communion (Paris, 1900 ; trad. anglaise, Paris, 1907), Catéchisme de la dévotion au Sacré-Coeur (Paris, 1904 ; trad. espagnole, Paris, 1905), Le Coeur eucharistique (Paris, 1922 ; cf DS, t. 4, col. 1652). Ces ouvrages, et d'autres plus moralisants, témoignent d'une pensée précise, d'une logique un peu raide, et d'une doctrine très classique puisée chez Thérèse d'Avila, Louis Lallemant, Noël Courbon, Augustin Poulain, et surtout Jacques Alvarez de Paz, que Le jeune cite longuement et dont il a traduit et adapté La journée du prêtre et du religieux (Paris, 1900 ; cf DS, t. 1, col. 407 ; extrait de la 5e partie du De exterminatione mali et promotione boni). Dans la Revue du Clergé français, 1er novembre 1901, Lejeune, sous le titre Quelques vestiges de quiétisme dans la...

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.