Auteur : Jean-Robert ARMOGATHE.
 
Tome 9 - Colonne 568
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Titre de l'article : LE MAISTRE DE SACY (LOUIS-ISAAC), 1613-1684.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Spiritualité.
1. Vie et oeuvres.
— Louis-Isaac Le Maistre, sieur de Sacy, naquit à Paris le 29 mars 1613 ; il était le fils de Catherine Arnauld (fille aînée d'Antoine Arnauld ; les cinq tantes de Louis-Isaac seront toutes religieuses à Port-Royal) et d'Isaac Le Maistre (conseiller du roi et maître ordinaire de la Chambre des Comptes en 1606, Isaac fit, en 1613, profession de protestantisme, fut enfermé à la Bastille et enterré à sa mort, en 1640, comme protestant) ; Louis-Isaac et ses quatre frères furent élevés chez les Arnauld (voir notice d'Antoine 569 LE MAISTRE). Très vite il se met sous la direction de Saint-Cyran et la préface du Petrus Aurelius (1632) pourrait lui être attribuée (Bibl. Nat., Paris, ms fr. nouv. acq. 4333, f. 149 et 164v). Il refuse de préparer un doctorat en Sorbonne et hésite longtemps avant d'accepter d'être appelé aux ordres : ce n'est qu'en 1643 qu'il reçoit la tonsure, faisant donation de ses biens aux religieuses de Port-Royal ; depuis 1637, il fait d'importantes études des langues sacrées, se préparant (avec son frère Antoine) à la traduction des Livres saints. Martin de Barcos s'occupe de son instruction, tandis que Antoine Singlin devient son directeur à la mort de Saint-Cyran. Après avoir, en 1644, rédigé pour Antoine Arnauld la préface de la Tradition de l'Église sur la Providence (Ch. Clémencet, Histoire littéraire de Port-Royal, Bibl. Nat., Paris, ms 4533, pièce I, f. 65), il inaugure son travail de traducteur par le De ingratis de Prosper d'Aquitaine (1646), puis une série de textes pour les Petites Écoles de Port-Royal (Phèdre, Térence). S'étant mis, en 1648, à l'école de J. Guillebert, le grand curé de Rouville, il accepte d'être ordonné le 21 décembre 1649 ; il célébra sa première messe le 25 janvier 1650. Il est alors chargé de la direction spirituelle de tous les laïcs qui se trouvaient dans et autour de l'abbaye et son pacifisme a raison, pendant la Fronde, de leurs tendances belliqueuses (N. Fontaine, Mémoires, t. 2, Utrecht, 1736, p. 12-21 ; Sacy, Lettres chrétiennes, t. 1, p. 40-45). Redouté pour sa froideur et sa...

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