Auteur : Augustin DEVAUX.
Tome 9 - Colonne 572
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Titre de l'article : LE MASSON (INNOCENT), chartreux, 1627-1703.
Début de l'article :
— 1. Vie.— 2.
Œuvres.— 3.
Doctrine spirituelle.— 4.
Survie.
Vie.
Fréquente communion(1643) d'Antoine Arnauld partageait les esprits et où l'
Augustinusde C. Jansénius était lu avec passion par Matthieu Feydeau (1616-1694 ; DS, t. 5, col. 287-291), cousin de Le Masson : c'est probablement alors que celui-ci commença à s'attacher au molinisme et au salésianisme qui devaient caractériser sa spiritualité. Mais le 19 décembre 1644, il entra à la chartreuse de Montrenaud, près de Noyon. Le nom d'Innocent qu'il reçut, était celui du pape nouvellement élu : c'était un symbole ou un programme. Après sa profession, il fut assez rapidement nommé sacristain, ce qui implique un certain besoin d'activité. Il travaillait aussi manuellement comme relieur. En 1659 seulement, il fut nommé vicaire et chargé de la formation spirituelle des novices. Il y connut certains déboires, du fait des mentalités différentes entre générations d'après et d'avant la Fronde. Il s'occupait activement de la direction spirituelle des frères, pour qui il composa de courts opuscules de piété. Lui-même était à rude école sous Charles Marcotte, prieur d'une exquise politesse, mais assez épineux. Les visiteurs cependant lui témoignaient la plus entière confiance, le jugeant « capable de tout ». Il faut insister sur l'importance des dix-huit ans qu'il passa ainsi en cellule à des occupations purement spirituelles : ils lui donnèrent une expérience des problèmes des simples religieux que n'eurent à ce degré aucun de ses prédécesseurs et de ses successeurs,...
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