Auteur : Grégoire OLLIVIER.
 
Tome 9 - Colonne 594
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Titre de l'article : LE NOBLETZ (MICHEL), prêtre, 1577-1652.
Début de l'article :
— Né le 25 septembre 1577 à Kerodern en Plouguerneau (Finistère), dans une ancienne famille du Léon, Michel Le Nobletz se forma d'abord dans les écoles presbytérales du pays, puis à Bordeaux, au collège de Guyenne, d'où il partit en 1597 pour Agen, au collège des jésuites. Il y vécut ce qu'il appela son « âge d'or ». C'est à Agen, en 1600, que lors d'une épreuve qui l'atteignait gravement dans sa réputation, la Vierge lui apparut et lui remit « les trois couronnes de pureté, de doctrine et de mépris du monde », symboles de sa vie. Il revint en 1601 à Bordeaux faire sa théologie au collège de la Madeleine. Ordonné prêtre en 1607 à Paris, où il passa six mois à s'initier à l'hébreu et où il eut pour directeur le jésuite Pierre Coton † 1626, il vécut ensuite en ermite pendant près d'un an à Trémenac'h près de Plouguerneau. Après un essai au noviciat des dominicains de Merlaix d'où un acte de zèle intempestif le fit exclure, il inaugura en 1608, avec son ami Pierre Quintin, les « Missions bretonnes » pour la restauration de la vie chrétienne dans cette basse Bretagne que les guerres de la Ligue avaient laissée dans un état désolant d'ignorance religieuse et de misère morale. Malgré les contradictions venues d'un clergé oublieux de ses responsabilités, Le Nobletz évangélise le Tréguier et le Léon (1608), Ouessant, Molène (1609), l'île de Batz (1611), Landerneau (1613), Le Faou en Cornouaille (1615). En 1615, il s'installe à Quimper et missionne à Concarneau, Pont-l'Abbé, Audierne, l'île de Sein. En 1617, il se fixe à Douarnenez, sa « petite république mystique ». En 1639 ou 1640, il en est chassé par le vicaire général de Cornouaille, excité par la hargne du nouveau recteur. Il se retire alors au Conquet où il mourra le 5 mai 1652, réconforté par une dernière apparition de la Vierge et par la présence de Julien Maunoir qu'il avait formé à l'oeuvre des missions (voir DS, t. 8, col. 1592-1594). D'une grande austérité de vie, élevé à un haut degré d'oraison, sa cause de béatification a été introduite. Le décret d'héroïcité de ses vertus est daté du 14 décembre 1913. Dans ses missions, Le Nobletz se proposait avant tout de donner une solide catéchèse. Trois innovations ont donné à son activité apostolique...

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