— L'historien de la spiritualité retiendra essentiellement la théorie que Léon élabora, en divers écrits polémiques, pour justifier son opposition farouche à l'aliénation des vases sacrés et des icônes perpétrée par l'empereur Alexis Comnène (en 1081-1082 et en 1087 ou 1090-1091) au profit du trésor impérial : il y a identité parfaite entre l'hypostase du Christ et le charaktèr de l'image (forme sensible abstraite de la matière iconique) ; par conséquent, à l'image du Christ est dû un culte absolu et à la matière qui la supporte revient un culte relatif.
Réfutée par Eustrate de Nicée et par Isaac Comnène, cette doctrine fut condamnée par le synode des Blachernes (fin 1094-début 1095). Léon, qui avait été déposé (fin 1087 ?) et exilé, s'y réconcilia avec le basileus et avec l'empereur. Il aurait été rétabli sur son siège de Chalcédoine. On ignore la date de sa mort.
Sources et travaux signalés dans Catholicisme, t. 7, 1972, col. 336-338. Ajouter un ouvrage fondamental : A. A. Glavinas, Ἡ ἐπὶ Ἀλεξίου Κομνηνοῦ περὶ… ἁγίων εἰϰόνων ἔρις, Thessalonique, 1972 (doctrine iconologique, p. 161-177). Voir le compte-rendu de P. Gautier (Revue des études byzantines, t. 32, 1974, p. 413-416), qui annonce l'édition (éventuellement la réédition) de tout le dossier.