— 1. Histoire. — 2. Écrits.

1. Histoire.

— Nous ne retenons ici que les faits attestés par des textes sûrs, sans nous arrêter à la vie légendaire de « Léon d'Assise ». Le Frère Léon n'est pas originaire d'Assise comme le prétend le Speculum (1, 1), mais de Viterbe (Paulin de Venise, Chronologia magna, vers 1320, cité par G. Golubovich), ou du comté de Viterbe, au dire de François Bartoli d'Assise (1334). On le croit né au début du 13e siècle et entré dans l'ordre vers 1215. C'est probablement ce frère malade qu'en août 1220 François d'Assise, venant de Vérone, chasse de la résidence de Bologne jugée trop luxueuse (Celano II, 58). Ses études achevées, nous trouvons Léon à la Portioncule ; François reprit un jour le nouveau prêtre de trop prolonger la célébration de la messe (L. Oliger, p. 239-240). Ses vertus principales étaient la simplicité et la pureté (Celano I, 102). La joie intérieure est, pour lui, aussi nécessaire que le sang l'est au corps (Oliger, p. 273). François l'aimait ; il en fit son confesseur (Bernard de Besse, 1 et 5) et son secrétaire. Il lui écrit pour l'encourager à venir le voir (Documenta.., p. 116). Il lui explique ce qu'est vraiment la joie parfaite. Il lui prédit la famine de 1227 (Celano II, 52-53). Léon fait partie du groupe d'intimes qui en août 1224 632 accompagne François sur l'Alverne. Un jour vint où il désira pour repousser une tentation avoir quelque écrit du saint ; il l'obtint sans le demander (Flores 31) : ce sont les Louanges du Très-Haut et la Bénédiction que l'on conserve encore à la basilique Saint-François. Le saint vivait à part du groupe dans une cellule : Léon lui portait à manger et avait droit aux confidences de François sur ses consolations et ses épreuves (Flores 47). Il n'assista pas à la stigmatisation, mais François fut vite contraint par ses blessures à tout révéler à ses compagnons (Bonaventure, 13, 4). Léon ne le quitte guère pendant ses deux dernières années (Flores 30). A la fin de septembre 1226, François obtient d'être transporté à la...

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