— On ne sait rien à son sujet. Un Léonce, hiéromoine du monastère τῶν Bυζαντίων, est attesté par une tradition manuscrite non précisée (Fr. Halkin, Auctarium BHG, n. 1488e ; M. Aubineau, Homélies pascales, SC 187, 1972, p. 342, n. 1). Il pourrait s'agir du prêtre de Jérusalem. Sous le nom de ce dernier, parfois supplanté par celui de saint Jean Chrysostome, se sont transmises quelques homélies. 1. Pour le troisième dimanche de carême, un sermon sur la samaritaine (inc. Σήμερον ἡμῖν ὁ χριστός), publié parmi les spuria chrysostomica (PG 59, 535-542 ; cf DS, t. 8, col. 358). Ce commentaire assez terne de l'épisode évangélique de la samaritaine (Jean 4, 5-30) se propose de célébrer les « exploits » de la « prostituée devenue apôtre ». En fait, il insiste sur la condition paradoxale du Dieu incarné, sur la tactique utilisée par le Christ, 663 pêcheur avisé, assoiffé du salut des hommes et source d'immortalité. Exhortation finale : imiter la foi et l'esprit de pénitence de la femme de Samarie, Pour la tradition manuscrite, voir Ehrhard, t. 2, p. 144, 14 (Vatican. gr. 2013, 10e s.) ; p. 150, 15 (Vatican. gr. 1216, 10e-11e s.) ; p. 153, 5 (Vatican. Pian. gr. 23, 10e-11e s.) ; p. 174 (Ambros. gr. 353 = F 99, 13e s.). 2. Pour le quatrième (ou cinquième ?) dimanche de carême, sermon sur le bon samaritain (inc.Ἠϰούσαμεν ἀδελϕοί), édité comme homélie pseudo-chrysostomienne (FG 62, 755-758 ; cf DS, t. 8, col. 361). Soumettant « à l'intelligence du coeur » les textes du récit lucanien, Léonce donne une interprétation allégorique de la parabole (Luc 10, 3-35). L'homme en question est Adam ; le chemin de Jérusalem à Jéricho symbolise la déchéance adamique, sa chute de la vie céleste à l'épineuse « vie de la terre ». Les voleurs sont les puissances diaboliques ; les blessures, le péché ; le prêtre de passage, Moïse et Aaron ; le lévite, l'ordre prophétique ; le samaritain, le Seigneur Jésus ; le vin et l'huile, la divinité et l'humanité du...

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