— 1. Vie. — 2. Écrits.

1. Vie.

— De sa vie nous ne savons que peu de chose. L'intitulé de ses oeuvres et le deuxième concile de Nicée (Mansi, t. 13, col. 44ab) attestent sa qualité d'évêque de Néapolis (Lemesos, Limassol), dans l'île de Chypre. Sans doute parce que cet hagiographe situe « à l'époque de feu l'empereur Maurice » le retour au monde de Syméon d'Émèse (Vie de saint Syméon salos, éd. L. Ryden, p. 150, 21 = PG 93, 1716d) dont il fait un contemporain (Ryden, p. 122, 15 = PG 93, 1672ab), l'évêque cypriote Constantin de Constantia déclare, au même concile de Nicée, que « Léonce fleurit au temps de l'empereur Maurice » (Mansi, t. 13, col. 53d), lequel régna de 582 à 602. Cette époque correspondrait plus précisément à celle de la naissance et de la jeunesse de Léonce. Celui-ci, dans le prologue (recension longue) de la Vie de saint Jean l'aumônier, se présente comme témoin oculaire de la plupart des hauts faits de l'archevêque d'Alexandrie (éd. H. Gelzer, p. 3-4, apparat). On en déduit que Léonce vécut alors (610-619) dans l'intimité du patriarche. Mais un autre passage de la même Vie indique assez clairement que notre auteur n'a pas connu personnellement Jean l'aumônier (p. 6, 21-7, 1 ; voir G. Garitte, RHE, t. 50, 1955, p. 135-136). En tout cas, Léonce, après la mort de Jean l'aumônier (620), vivait dans l'île de Chypre (Gelzer, p. 102, 8-9), apparemment sa patrie. Il fit un pèlerinage et séjourna quelque temps à Alexandrie après l'évacuation des perses (p. 4, 1-4 ; p. 5, 2-3), c'est-à-dire après 629. Enfin, la même Vie a été composée après 641, car elle parle de l'éphémère empereur Constantin (III), fils d'Héraclius, comme d'un personnage disparu (p. 13, 8-10, et apparat, n. 9 ; cf p. XXIX). La mort de Léonce est donc postérieure à cette date. Rien ne permet de la fixer en 668 (G. Hill, History.., t. 1, p. 246, n. 2, et p. 326).

2. Écrits.

— L'héritage littéraire de Léonce comportait, au témoignage de Nicée II, « de nombreux encomia et sermons panégyriques » (Mansi,...

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