— Né à Lille le 16 décembre 1592, entré maître ès arts au noviciat des jésuites de Tournai en 1611, François Le Roy fit sa régence à Lille, sa théologie à Douai et fut ordonné prêtre le 18 avril 1620. Docteur en théologie, il résida trente ans à Douai, enseignant la philosophie puis la théologie aux collèges d'Anchin et de Marchiennes ; il fut préfet des études philosophiques et théologiques, et dirigea des sodalités, notamment 693 celle des juristes et des universitaires. A partir de 1645 il fut recteur des collèges de Douai et de Mons. Le supérieur général de la compagnie, Goswin Nickel, l'appela à Rome (1652) en qualité de théologien et de réviseur des publications de l'Assistance de Germanie. Le Roy mourut au Collège romain, le 2 août 1679. Outre un volume de controverse (Lyon, 1677, et Liège, 1680), Le Roy a publié deux ouvrages dans lesquels sa science théologique est au service de la doctrine spirituelle : le Templum Sapientiae (Lille, 1664) et le Porticum Salomonis (Liège, 1668), composés selon le goût du temps pour les symboles. Dans le premier, le temple est décrit comme l'image de l'âme et siège de la divine Sagesse ; le second présente l'enseignement capital de la Sagesse dispensée dans l'académie céleste, à savoir la pureté du coeur, la fuite du péché, le mépris du monde, le désir de l'amour de Dieu par-dessus toute chose et la parfaite charité. Le Roy fit aussi paraître à Prague en 1665 un massif in-quarto de méditations sur la Passion : Occupatio animae Jesu Christo confixo devotae. Ces trois ouvrages abondent en autorités, parfois longuement citées, de l'antiquité grecque et latine, des Pères, des auteurs médiévaux et modernes, tant théologiens que spirituels. Parmi eux relevons Augustin et le pseudo-Denys. Catalogi breves… triennales provinciae gallo-belgicae, mss aux archives S. J., Rome. — Scriptores insulenses, ms 66, Bibliothèque municipale, Lille. — Sommervogel, t. 7, col. 255-256. — Biographie nationale, t. 11, Bruxelles, 1890-1891, col. 904. — Hurter, t. 4, 1910, col. 85-86. — P. Delattre, Les établissements des jésuites en France, t. 2, Enghien, 1953, col. 258, 1188, 1283. — J. de Guibert, La spiritualité de la compagnie...

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