Auteur : Joseph LEMARIÉ.
 
Tome 9 - Colonne 697
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Titre de l'article : LE SAUX (HENRI ; SWAMI ABHISHIKTANANDA), bénédictin et ermite, 1910-1973.
Début de l'article :
— Henri Le Saux naquit à Saint-Briac (Ille-et-Vilaine), en 1910. Entré à l'abbaye de Kergonan (Morbihan), il y fit profession en 1931 et fut ordonné prêtre en 1935. Très tôt, il entendit l'appel de l'Inde. En 1948, il rejoignait dans le sud de l'Inde Jules Monchanin, prêtre lyonnais qui s'y était fixé en 1938. Partageant le même idéal contemplatif, conscients des richesses de la tradition hindoue, ils fondèrent l'ashram du Saccidânanda à Kulittalai, au diocèse de Trichinopoli (province du Maduré). Dans Ermites du Saccidânanda (Paris, 1956), ils précisaient leur intention : ouvrir une « école du service du Seigneur » où la Règle de saint Benoît serait adaptée avec beaucoup de souplesse et où seraient intégrées les valeurs spirituelles de l'Inde. Monchanin mourut en 1957. Le Saux poursuivit l'oeuvre entreprise. Il se rendit compte cependant que la survie de l'ashram ne pouvait être assurée que par son rattachement à une institution existante. En 1967, l'ermitage était pris en charge par le cistercien Francis Mahieu et Beda Griffith, fondateurs d'un monastère de rite syrien au Malabar. Entre-temps, Le Saux était monté en pèlerinage aux sources du Gange au printemps 1959 ; il rêvait d'y revenir. En 1962, devenu depuis longtemps le Swami Abhishiktânanda, il acquit un petit ermitage au village monastique d'Uttarkashi situé à quelque soixante-dix kilomètres de la source principale du Gange. C'est dans cet ermitage que Le Saux écrivit l'essentiel de ses ouvrages. Une Messe aux sources du Gange est un écho de cet événement. Le Saux fut l'homme des contacts profonds avec la pensée hindoue transmise par les Livres sacrés et les maîtres spirituels. Dès ses premières années en Inde, le rayonnement de Sri Ramana Maharishi l'avait fortement marqué et, bien avant d'aller se fixer dans les Himalayas, il avait partagé l'existence des sannyâsis de la fameuse « sainte » montagne d'Arunachala (Tamil-Nad). Imprégné de cette tradition spirituelle, étranger à tout syncrétisme, il avait conscience de ce que l'Inde pouvait et devait apporter à l'Église catholique et quels enrichissements pouvait en retirer la réflexion théologique. Son charisme fut d'être un témoin de la primauté de la vie intérieure, du « dedans », de...

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