Auteur : Gilbert CHÉREST.
 
Tome 9 - Colonne 698
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Titre de l'article : LESCALE (ANTOINE DE), bénédictin, † 1667.
Début de l'article :
— Né à Bar-le-duc, devenu profès de Moyenmoutier, de la congrégation de Saint-Vanne, le 7 novembre 1617, Antoine de Lescale mourut à Munster (Alsace) le 8 avril 1667. Il occupa pendant près d'un demi-siècle des charges importantes : douze fois prieur, visiteur de Lorraine et de Champagne, etc. Il passa en 1659 le traité qui agrégeait l'abbaye de Munster à Saint-Vanne et en fut le premier prieur. Il fut envoyé à Rome en 1625 et en 1647 pour y négocier les affaires de la congrégation. Homme d'action absorbé par les affaires de sa congrégation, c'est par ses démarches que nous connaissons les options spirituelles de Lescale. Il fut d'abord le conseiller le plus averti et le plus écouté de Mechtilde du Saint-Sacrement. Il la connaissait déjà quand elle entra chez les annonciades de Bruyères (1631), sous le nom de soeur Saint-Jean. Lorsqu'elle songea à passer chez les bénédictines de Rambervillers, c'est à lui qu'elle « ouvrit les replis de son coeur » afin qu'il éprouvât la solidité de sa vocation. Réfugiée à Paris, ce fut à lui et à son ancien compagnon vanniste, Ignace Philbert, qu'elle demanda de l'éclairer dans les démarches qui devaient aboutir à la fondation de l'institut du Saint-Sacrement. Lescale dut peser de toute son autorité de visiteur pour lever les obstacles à la fondation de Toul (1663-1665) et à l'entrée du monastère de Rambervillers dans le nouvel institut. Lescale fut l'âme du courant mystique qui avait pris son essor chez les vannistes de Saint-Mihiel, de Nancy et surtout de Toul. Cette ferveur avait trouvé un terrain favorable dans la dévotion franciscaine, populaire en Lorraine, et surtout dans les enseignements que les vannistes (tel Simplicien Gody, cf DS, t. 6, col. 570-572) avaient recueillis auprès de Bérulle, Condren et autres mystiques parisiens. 699 Lescale a laissé un Journalier, ms aux Archives du Haut-Rhin, 34/3, et des lettres (cf les ouvrages suivants) ; il s'est signalé par ses travaux sur l'Imitation de Jésus-Christ, dont il rechercha les manuscrits dans les monastères rhénans (cf Revue bénédictine, t. 13, 1896, p. 47-65). A. Dantier, Rapport sur la correspondance inédite des bénédictins de Saint-Maur, Paris, 1857. — A.-M.-P. Ingold publia des lettres de et à...

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