— Né le 29 octobre 1603 à Amiens, François Leurin y étudia les humanités et la philosophie au collège des jésuites, qui le reçurent au noviciat de Rouen le 31 août 1620. Une mauvaise santé limita toujours l'exercice de ses talents. Cinq années de régence au collège de Clermont, à Paris, séparent ses deux premiers essais d'études théologiques. Après deux ans de repos au collège de sa ville natale, Leurin recommença sa théologie à Paris en 1631 et fut ordonné prêtre la même année. Au bout de quatre ans, il rentra à Amiens pour y faire profession le 25 septembre 1635. Il devait y demeurer jusqu'à sa mort, le 1er décembre 1652.

L'apostolat de Leurin se limite aux jeunes congréganistes (en direction spirituelle et au confessionnal) et aux entretiens donnés aux visitandines d'Amiens. Il livre le fruit de cette dernière activité dans La Vie parfaite tirée sur celle de Jésus-Christ (Amiens, 1643 ; rééd. modernisée par l'abbé Maris, Paris, 1882). Une grande dévotion à François de Sales conduit Leurin à imiter sa manière et son style. Il divise son ouvrage en trois parties, la vie cachée, la vie publique et la passion du Christ, dont les mystères lui permettent de traiter les principales vertus et observances de la vie religieuse.

Leurin édita aussi deux traductions plus ou moins adaptées : Le Livre des vierges de saint Ambroise et Le Traité de saint Ambroise sur la viduité et sur les vierges (Paris, 1644 et 1645).

Archives romaines S.J., Catalogi breves… triennales provinciae Franciae, 1620-1652 (ms). — Sommervogel, t. 4, col. 1764. — É. de Guilhermy, Ménologe de la compagnie de Jésus. Assistance de France, t. 2, Paris, 1892, p. 549-550. — Les établissements des jésuites en France, t. 1, Enghien, 1949, col. 191. — J. de Guibert, La spiritualité de la compagnie de Jésus, Rome, 1953, p. 357.

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