— Né en 1603 dans une famille importante de Romans en Dauphiné, Jean-Antoine Le Vachet, délaissant les possibilités que lui ouvraient sa fortune et ses études faites à Grenoble et Dijon, choisit la voie de la pauvreté et de la pénitence. Il semble avoir mené une vie quasi érémitique près de Paris huit années durant, avant et après son ordination le 3 mars 1635. Pendant cinq ans il fut confesseur des hospitalières de la Roquette, après quoi, sur les conseils de saint Vincent de Paul, il se joignit à la communauté de Saint-Sulpice groupée par J.-J. Olier en 1642 ; mais ce lien paraît avoir été très court ou assez théorique, et c'est plutôt la Compagnie du Saint-Sacrement (DS, t. 2, col. 1301-1311) qui fournit à Le Vachet le cadre et les moyens de son apostolat. Tout en participant à des missions prêchées à Paris et aux environs, il fut à partir de 1646 attaché à l'hôpital Saint-Gervais, où ses instructions aux « pauvres passants » étaient renommées, et où il resta jusqu'à sa mort comme confesseur des religieuses. Mais c'est sans doute dès 1641 que, par le baron de Renty, il avait été mis en relation avec deux apôtres qu'il aida dès lors de tout son zèle : Henri Buch, « supérieur des frères cordonniers et tailleurs » (dont il écrivit la Vie, Paris, 1670, en y soulignant fortement la possibilité de la sainteté dans la condition de simple artisan ; DS, t. 1, col. 1978-1979), et Mme de Pollalion qui avait créé deux oeuvres d'éducation féminine, la Providence et l'Union chrétienne. Après la mort de la fondatrice, le supériorat de Le Vachet (1661-1681) donna un essor 733 nouveau à l'Union chrétienne, communauté spécialisée dans l'instruction des jeunes filles venues du protestantisme ; c'est lui qui en rédigea les constitutions : Règlements et pratiques chrétiennes (Paris, 1672). Après trois ans de maladie, Le Vachet mourut à Paris le 6 février 1681. Il avait peu publié : L'exemplaire des enfants de Dieu, Paris, 1653, qui fournit un guide pour l'oraison, l'assistance à la messe, le jubilé et la bonne mort ; La voie de Jésus-Christ… et de tous les prédestinés, 1666, sorte de retraite en sept journées sur l'imitation du Verbe incarné. Des Réflexions que doivent faire les...

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