Auteur : Hugues BEYLARD.
 
Tome 9 - Colonne 733
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Titre de l'article : LE VALOIS (LOUIS), jésuite, 1639-1700.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres et doctrine spirituelle.
1. VIE.
— Né à Melun, le 11 novembre 1639, d'un « précepteur de jeunesse pour la langue latine », Louis Le Valois passa sa petite enfance en Bretagne. Doué d'une intelligence vive, il fit de bonnes études. Il entra au noviciat des jésuites de Paris le 25 septembre 1656. La maladie l'oblige à en sortir en 1657. Rétabli, il suit les cours de philosophie en Sorbonne et se voit admis de nouveau au noviciat le 14 août 1660. A partir d'octobre 1661 et jusqu'en 1667, il est régent au collège de Clermont à Paris (de la classe de sixième aux humanités). Au cours de la théologie, il est ordonné prêtre en 1670, puis nommé professeur de philosophie à Caen. Il entre en relations avec le maréchal Bernardin de Bellefonds († 1694 ; cf DS, t. 9, col. 424-425), grand admirateur des retraites organisées par Vincent Huby († 1693 ; cf DS, t. 7, col. 842-851). Le Valois prêche chaque année, au château du maréchal (l'Isle-Marie, dans le Cotentin), une retraite pour les prêtres, et deux autres, animées par le foyer Bellefonds, pour les messieurs et pour les dames. En même temps, Le Valois s'intéressait aux « pauvres renfermés » dans l'hôpital de Caen. Il décide Mlle Élisabeth de Saint-Simon à en prendre la direction et à s'adjoindre des compagnes qu'il dote d'un statut de religieuses ; elles porteront le nom de Servantes de Jésus. Ces Règles, composées par Le Valois, seront adoptées par d'autres communautés dépendantes de celle de Caen (Vire en 1692, Pont-l'Évêque en 1711, Rouen en 1713, Caudebec en 1726, Lisieux en 1727, Avranches en 1737, Auxerre en 1761, etc). Pendant ce temps, Le Valois, après avoir été recteur du collège de Caen (1678-1681), est transféré au collège de Clermont (Paris) comme père spirituel. Bellefonds intervient alors auprès des supérieurs majeurs et obtient l'ouverture d'une maison de retraites, confiée à Le Valois, et installée en 1682 à côté du noviciat des jésuites, rue du Pot-de-fer. L'établissement prospéra et le directeur fut secondé par Nicolas Le Paulmier † 1702 (DS, t. 9, col. 676) et Nicolas Sanadon † 1720. Sur ces entrefaites, Le Valois, qui sera nommé en 1697 confesseur des petits-fils de Louis XIV, était...

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