Auteur : BAUDOUIN D’AMSTERDAM.
 
Tome 6 - Colonne 1139
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : GUIBERT DE TOURNAI, frère mineur, † 1284.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Guibert, connu aussi sous les noms de Gilbertus, Guilbertus, Guillibertus, Wibertus, Wilibertus, est dit originaire de Morielporte, de Tornaco (Tornacensis), de Torremo, de Tornadia. En réalité, il naquit à Tournai de la noble lignée des As-Piès. En combinant diverses données contenues dans ses écrits, on peut fixer la date de sa naissance peu après 4200. Venu jeune à Paris, il fréquenta l'université, conquit la licence ès-arts, la licence et la maîtrise en théologie, et il exerça les fonctions de maître-régent à la faculté. De cette période datent les oeuvres scolaires (Commentarium in Sententias et Quodlibetum) qui lui sont attribuées, mais qui n'ont pas été retrouvées. Fatigué de ces occupations spéculatives et cherchant la tranquillité de l'âme, il abandonna la chaire et le monde, et entra chez les frères mineurs à Paris vers l'an 1240, peu avant Bonaventure avec qui il vivra pendant une trentaine d'années dans une intime communion d'âme et d'esprit, comme on le voit à la lecture de leurs oeuvres. II y rencontra aussi Alexandre de Halès, Jean de La Rochelle et d'autres grands maîtres de l'école franciscaine, et en assimila la pensée. Il fut même contraint, par ses supérieurs, de reprendre son enseignement ; probablement de 1259 à 1261 il fut chargé, comme maître-régent, de la direction des études à la maison franciscaine de Paris. Bientôt après, pourtant, il quitta sa chaire pour se donner plus librement à la vie intérieure et à la sanctification des âmes. Bien qu'il comptât parmi les théologiens les plus distingués de son temps, il ne fut pas moins estimé pour ses excellentes qualités morales et pédagogiques. Elles firent de lui un conseiller apprécié, un directeur de conscience recherché, un prédicateur de renom et un écrivain fécond, qui savait ordonner habilement son savoir encyclopédique au bien spirituel de ses lecteurs. En dehors de son activité littéraire, on a peu de renseignements sur la dernière période de sa vie. En 1274 on le voit en compagnie de Bonaventure au 2e concile de Lyon, et on le trouve en chaire encore le 3 mars 1283, prononçant un sermon le mercredi des...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 14 pages.