Auteur : Henri de GENSAC.
 
Tome 9 - Colonne 841
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Titre de l'article : LIDEL (CHARLES DE ; DELIDEL, DE LIDELLE, DE LYDDEL), jésuite, 1593-1671.
Début de l'article :
— Né à Moulins le 6 juin 1593 (et non 1594), Charles de Lidel entre dans la compagnie de Jésus le 2 octobre 1611 et prononce ses voeux solennels le 18 avril 1634. Professeur de rhétorique à Rouen, où il a pour élève Pierre Corneille, il 842 enseigne ensuite la géographie à Paris. Deux fois recteur du collège d'Alençon, il y connaît J. Nouet et L. Bourdaloue. Il avait rencontré à Tours l'ursuline Marie de l'Incarnation (1637). Il mourut à Rouen le 19 mars 1671. Son ouvrage principal s'intitule La théologie des saints, où sont représentés les mystères et les merveilles de la grâce (Paris, 1668, 506 et 424 p., in-4°). L'auteur se propose de développer une théologie « descriptive et expérimentale » (R. Daeschler, p. 188) : elle a pour cadre la doctrine traditionnelle de la grâce et s'illustre de nombreux exemples historiques et hagiographiques (intitulés « Tableaux »). La première partie développe diverses définitions et analyse les « qualités » de la grâce. Il est ensuite question des « amis » de la grâce, c'est-à-dire de toutes les formes de la coopération que l'homme apporte aux dons divins ; et de ses « ennemis », ce qui donne lieu à de longues considérations sur l'endurcissement, la persévérance et la confirmation en grâce. Les « grâces extérieures » dont s'occupe la troisième partie sont la prédication de la parole de Dieu, les exemples, les afflictions, les spectacles naturels, etc. A propos de l'« économie de la grâce », la quatrième partie envisage ses causes, les caractéristiques du royaume intérieur, les étapes de la conversion, etc. Accumulant toutes sortes de matériaux, cette oeuvre manque de composition ordonnée. L'auteur fait preuve d'une vaste érudition (n'excluant pas les modernes), mais ne se soucie guère de critiquer les relations de prodiges qu'il multiplie à plaisir. La doctrine et la piété sont sûres, classiques, solides. H. Bremond reproche à Lidel de ne parler que de la grâce actuelle, au détriment de ce qui concerne l'adoption, l'inhabitation divine, etc. Ce n'est que partiellement exact ; au travers de ses développements touffus, l'auteur évoque inévitablement certains aspects d'une théologie intégrale de l'élévation au surnaturel. Il...

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