Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 6 - Colonne 1146
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Titre de l'article : GUIBERT (JEAN), sulpicien, 1857-1914.
Début de l'article :
— Jean Guibert, né à Aizenay (Vendée) le 12 novembre 1857, ordonné prêtre à Luçon en 1880, fut d'abord professeur de sciences au collège Richelieu de cette ville. Admis dans la compagnie de Saint-Sulpice, il fut chargé du cours de sciences naturelles au séminaire de philosophie d'Issy de 1887 à 1897. Pendant quinze ans supérieur du séminaire de l'Institut catholique de Paris, il dut, contraint par la maladie, se retirer en 1912 et mourut à Aizenay le 28 février 1914. Les nombreux ouvrages qu'il a publiés en des domaines très divers, manuels de sciences naturelles, traités sur l'éducation et la vocation, études historiques, opuscules de vulgarisation scientifique ou de formation morale, sont les multiples expressions d'une visée unique. Dès 1892, il animait un groupe de ses anciens élèves d'Issy avec l'ambition de réintroduire dans la société contemporaine « l'idée chrétienne », c'est-à-dire « l'avènement du règne de Notre-Seigneur, par la prière, les oeuvres, la parole et la plume » ; la petite revue L'idée chrétienne rassembla jusqu'en 1901 les travaux et les préoccupations de cette association apostolique. Pour agir sur la société moderne, J. Guibert accordait une attention particulière aux questions d'éducation, notamment dans L'éducateur apôtre, Paris, 1894, dans diverses études sur saint Jean-Baptiste de la Salle (dont une Vie, Paris, 1900), et dans ses articles du Bulletin de la société générale d'éducation. En face de la pensée scientiste, il dressait une « apologétique scientifique », en particulier dans Les origines, Paris, 1896 (mis à jour par L. Chinchole à partir de la 7e éd., 1922) ; puis il fondait et dirigeait la Revue pratique d'apologétique à Paris en 1905 ; elle lui survécut jusqu'en 1940. L'éducation des prêtres lui paraissait le moyen privilégié pour assurer à l'Église une influence profonde sur le monde ; aussi, dans le désarroi de la séparation de l'Église et de l'État et des lois contre les congrégations religieuses, il secondait Ch. Dementhon (DS, t. 3, col. 132) dans la fondation de l'Alliance des grands séminaires, qui tint de 1906 à 1914 neuf congrès où furent...

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