Auteur : Volker HONEMANN.
 
Tome 9 - Colonne 852
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Titre de l'article : LILIE (DIE).
Début de l'article :
— Ce traité spirituel anonyme, en dialecte moyen-franconien (ou de Cologne ?), fut d'abord écrit en prose, et passa ensuite en prose rimée ; il n'est encore que peu étudié. Il n'est transmis que dans une seule copie, dans le manuscrit de Wiesbaden (Nassauische Landesbibl., cod. 68, f. 3r-115r, première partie du 14e siècle) qui provient vraisemblablement d'une bibliothèque monastique de Nassau. Les folios 1-2 manquent, si bien que le début de l'oeuvre est perdu. Die Lilie a été édité par P. Wüst (coll. Deutsche Texte des Mittelalters 15, Berlin, 1909, p. 1-63). L'ouvrage est essentiellement une paraphrase très libre des chapitres 18-32 de la Vitis mystica de saint Bonaventure, dans sa version longue (PL 184, 672-708 ; comparer les passages parallèles dans Schoemann, cité infra, p. 30-36) ; l'auteur anonyme en a aussi tiré l'allégorie du lys (Lilie), qui ne joue d'ailleurs qu'un rôle structurant assez extérieur. L'origine de l'oeuvre pourrait se situer au dernier tiers du 13e siècle. Die Lilie traite de presque tous les aspects de la vie spirituelle d'une manière compréhensible au plus grand nombre. Il dit combien beau le corps humain a été façonné par Dieu, combien celui-ci mérite notre amour (Minne), tout comme il parle du vice de la colère ou de la passion du Christ. L'ouvrage s'achève par des chapitres sur les oeuvres de l'amour, sur l'amour du prochain, sur l'amour intérieur et sur la Trinité. Le ton et le style font penser qu'il s'agit d'un seul grand traité de prédication composé de sermons sur des thèmes particuliers. L'auteur (peut-être une femme) ne traite pas des thèmes habituellement destinés aux religieux, mais par contre il aborde les questions de la profession à donner aux enfants et de l'amour des époux, si bien que l'on peut supposer que Die Lilie a été adressé à un public laïc. Du même auteur provient très probablement le traité Rede von den 15 Graden (Discours des 15 degrés de la vie spirituelle), en moyen haut allemand, qui par ses idées, son style, son vocabulaire et sa technique des rimes rappelle Die Lilie ; il en existe...

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