— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. Vie.

— Né le 14 septembre 1877 à l'Isle-sur-Tarn, non loin d'Albi, Joseph de Guibert entre au noviciat des jésuites de Toulouse en octobre 1895. Après de brillantes études en Sorbonne et dans les scolasticats de philosophie et de théologie à Vals-près-Le Puy et à Enghien (Belgique), il est ordonné prêtre en 1906 et nommé professeur de théologie au séminaire régional de Lecce (Italie) de 1908 à 1910. Il fit sa troisième année de probation à s'Heeren Elderen (Belgique) sous la direction d'Arthur Calvet (1910-1911), puis devint professeur de théologie à Enghien (1911-1944). Il est ensuite mobilisé comme soldat-aumônier dans l'armée d'Orient. De retour à Toulouse, il annonce en mai 1919 et lance la Revue d'ascétique et de mystique ; il en assure la direction de 1920 à 1928. Il fut appelé à Rome en octobre 1922 pour enseigner à l'université grégorienne la théologie ascétique et mystique, la théologie fondamentale à laquelle il joignait un cours de méthodologie. Une chaire de spiritualité lui fut également attribuée en vue de la formation pastorale du clergé romain. A cette activité s'ajoutait la direction spirituelle de nombreux prêtres et étudiants ainsi que de plusieurs communautés religieuses ; il consacrait une partie de ses vacances au ministère de retraites en Italie et en France. Il était consulteur de la Congrégation des Rites depuis 1932. Pie XII le rappela à Rome (novembre 1940) durant la seconde guerre mondiale, en qualité de conseiller pour les affaires de France. Déjà atteint dans sa santé, il mourut le 23 mars 1942. Son nom reste attaché à deux créations : la Revue d'ascétique et de mystique, le Dictionnaire de spiritualité. L'idée de la revue lui avait été suggérée à Enghien par Henri Watrigant, fondateur d'une bibliothèque des Exercices et d'un bulletin destiné aux maisons de retraites. Cette idée mûrit et, dès la fin de la guerre 1914-1918, ses supérieurs le chargèrent de la mettre à exécution. Le premier numéro parut en janvier 1920. Le fondateur y exposait son programme : il constatait les lacunes et les faiblesses des études concernant la spiritualité ; il...

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